Tout d'abord, je tiens à remercier Lecteurs.com qui, dans le cadre des Explorateurs du polar, m'a offert ce thriller d'Ingrid Desjours : Les fauves. Dès réception du colis, je me suis plongée dans ce roman, qui se trouve être le premier de cette auteure que je découvre.
Résumé
VOTRE PIRE PRÉDATEUR :
CELUI QUI VOUS AURA APPRIVOISÉ
« Torturez-la ! Violez-la ! Tuez-la ! » À la tête d’une ONG luttant contre le recrutement de jeunes par l’État Islamique, l’ambitieuse Haiko est devenue la cible d’une terrible fatwa.
Lorsqu’elle engage Lars comme garde du corps, l’ancien militaire a un mauvais pressentiment. Sa cliente lui a-t-elle dit toute la vérité sur ses activités ? Et pourra-t-il vraiment la protéger contre des tueurs fanatiques, quand lui-même porte les séquelles d’une détention qui l’a traumatisé ?
Dans cet univers où règnent paranoïa et faux-semblants, Haiko et Lars se fascinent et se défient tels deux fauves prêts à se sauter à la gorge, sans jamais baisser leur garde.
CELUI QUI VOUS AURA APPRIVOISÉ
« Torturez-la ! Violez-la ! Tuez-la ! » À la tête d’une ONG luttant contre le recrutement de jeunes par l’État Islamique, l’ambitieuse Haiko est devenue la cible d’une terrible fatwa.
Lorsqu’elle engage Lars comme garde du corps, l’ancien militaire a un mauvais pressentiment. Sa cliente lui a-t-elle dit toute la vérité sur ses activités ? Et pourra-t-il vraiment la protéger contre des tueurs fanatiques, quand lui-même porte les séquelles d’une détention qui l’a traumatisé ?
Dans cet univers où règnent paranoïa et faux-semblants, Haiko et Lars se fascinent et se défient tels deux fauves prêts à se sauter à la gorge, sans jamais baisser leur garde.
Mon avis
Je ne sais si c'est de les avoir lus tous deux dans un laps de temps assez court, mais je ne peux m'empêcher de trouver des similitudes entre ce roman et celui de Karine Giebel "De force". Ici aussi, une victime de harcèlement, menacée de mort, qui trouve du réconfort et est attirée par son garde du corps, là encore un ancien soldat victime de stress post-traumatique... De plus, comme "De force", le titre du roman, "Les fauves", est scandé tout au long du texte, créant un effet d'enfermement, une inéluctabilité du déroulement funeste du destin de l’héroïne du roman.
Cette dernière, Haiko, est menacée, semblerait-il, suite à son activité professionelle: elle tente de dé-radicaliser des jeunes, d'abord via les réseaux sociaux, tentant de leur démontrer qu'ils sont manipulés, et va en dernier recours jusqu'à les enlever juste avant leur départ pour la Syrie, avec l'accord parental, les emmenant en Suisse afin qu'ils reprennent pied avec la réalité et quelques mois plus tard soient rendus à leur famille. Cet acharnement lui vaut d'être victime d'une fatwa qui ne laisse en aucun cas de place à son interprétation: "Torturez-la! Violez-la! tuez-la!"?
C'est donc un sujet grave, et d'actualité, qui tient lieu de fond au roman d'Ingrid Desjours, celui-ci restant pour autant un thriller, et pas un essai sur le sujet. Il est pourtant abordé avec beaucoup de justesse, les différents points de vue examinés, et l'auteur a selon moi fait un véritable travail de recherche. J'ai apprécié en apprendre plus sur la question, notamment au travers d'articles disséminés entre les chapitres tout au long du roman. Des articles de presse, mais pas que, on trouve aussi des extraits tirés de Wikipédia par exemple, qui reprennent l'actualité récente en France, mais donnent aussi des informations plus générales, sur divers sujets ayant trait au roman comme par exemple le djihad ou encore les fameux TSPT, eux aussi au cœur du livre, notamment via le personnage de Lars.
L'action principale de ce thriller est bien menée. Très vite, on découvre que les proganosites ont tous un caractère trouble, et on ne sait plus à quel saint se vouer. Le suspense est intense, et les personnages vraiment approfondis. Derrière la jeune femme enjouée et passionnée que paraît être Haiko de prime abord se cache une âme blessée depuis sa plus tendre enfance, qui a l'impression de détruire tous ceux qu'elle aime. De même, Lars, qui semble fort malgré sa maladie, se révèle être un homme torturé par des souvenirs de guerre abominables. Les deux protagonistes sont étayés au fil des pages et c'est avec une fascination quasi morbide que l'on découvre leurs passés respectifs, plein de failles plus béantes les unes que les autres. Les personnages secondaires ont aussi beaucoup d'intérêt, et l'écrivain ne les a pas négligés, ils sont eu aussi creusés, et on aime les découvrir tant pour eux-mêmes que pour leurs relations avec Haïko et Lars.
Dans ce roman noir se cache certains passages vraiment très durs, et j'ai même eu beaucoup de mal à lire celui où l'on découvre enfin, horrifiés (en tout cas c'était mon cas), ce qui est arrivé à Lars lorsqu'il était prisonnier durant son séjour en Afghanistan.
Quant au final, il m'a complètement épatée, les événements s'enchaînant les uns aux autres et révélant une vérité parfois soupçonnée mais jamais complètement devinée. On passe en effet par tous les scénarios imaginables durant la lecture, et pourtant la fin reste surprenante.
C'est à mon avis un excellent thriller, très bien documenté, et j'ai de plus été sensible au style de l'auteur, capable d'alterner un langage soutenu riche en comparaisons et autres métaphores, et des dialogues familiers. Je retrouverai sa prose avec joie pour découvrir d'autres de ses romans.
Encore merci à Lecteurs.com et aux Quais du Polar pour cette opportunité, je vais à présent me plonger avec joie dans le dernier tome de la trilogie de Camut et Hug.
Cette dernière, Haiko, est menacée, semblerait-il, suite à son activité professionelle: elle tente de dé-radicaliser des jeunes, d'abord via les réseaux sociaux, tentant de leur démontrer qu'ils sont manipulés, et va en dernier recours jusqu'à les enlever juste avant leur départ pour la Syrie, avec l'accord parental, les emmenant en Suisse afin qu'ils reprennent pied avec la réalité et quelques mois plus tard soient rendus à leur famille. Cet acharnement lui vaut d'être victime d'une fatwa qui ne laisse en aucun cas de place à son interprétation: "Torturez-la! Violez-la! tuez-la!"?
C'est donc un sujet grave, et d'actualité, qui tient lieu de fond au roman d'Ingrid Desjours, celui-ci restant pour autant un thriller, et pas un essai sur le sujet. Il est pourtant abordé avec beaucoup de justesse, les différents points de vue examinés, et l'auteur a selon moi fait un véritable travail de recherche. J'ai apprécié en apprendre plus sur la question, notamment au travers d'articles disséminés entre les chapitres tout au long du roman. Des articles de presse, mais pas que, on trouve aussi des extraits tirés de Wikipédia par exemple, qui reprennent l'actualité récente en France, mais donnent aussi des informations plus générales, sur divers sujets ayant trait au roman comme par exemple le djihad ou encore les fameux TSPT, eux aussi au cœur du livre, notamment via le personnage de Lars.
L'action principale de ce thriller est bien menée. Très vite, on découvre que les proganosites ont tous un caractère trouble, et on ne sait plus à quel saint se vouer. Le suspense est intense, et les personnages vraiment approfondis. Derrière la jeune femme enjouée et passionnée que paraît être Haiko de prime abord se cache une âme blessée depuis sa plus tendre enfance, qui a l'impression de détruire tous ceux qu'elle aime. De même, Lars, qui semble fort malgré sa maladie, se révèle être un homme torturé par des souvenirs de guerre abominables. Les deux protagonistes sont étayés au fil des pages et c'est avec une fascination quasi morbide que l'on découvre leurs passés respectifs, plein de failles plus béantes les unes que les autres. Les personnages secondaires ont aussi beaucoup d'intérêt, et l'écrivain ne les a pas négligés, ils sont eu aussi creusés, et on aime les découvrir tant pour eux-mêmes que pour leurs relations avec Haïko et Lars.
Dans ce roman noir se cache certains passages vraiment très durs, et j'ai même eu beaucoup de mal à lire celui où l'on découvre enfin, horrifiés (en tout cas c'était mon cas), ce qui est arrivé à Lars lorsqu'il était prisonnier durant son séjour en Afghanistan.
Quant au final, il m'a complètement épatée, les événements s'enchaînant les uns aux autres et révélant une vérité parfois soupçonnée mais jamais complètement devinée. On passe en effet par tous les scénarios imaginables durant la lecture, et pourtant la fin reste surprenante.
C'est à mon avis un excellent thriller, très bien documenté, et j'ai de plus été sensible au style de l'auteur, capable d'alterner un langage soutenu riche en comparaisons et autres métaphores, et des dialogues familiers. Je retrouverai sa prose avec joie pour découvrir d'autres de ses romans.
Encore merci à Lecteurs.com et aux Quais du Polar pour cette opportunité, je vais à présent me plonger avec joie dans le dernier tome de la trilogie de Camut et Hug.
J'ai lu et beaucoup aimé "Les Fauves", même si cette lecture avait quelque chose de dérangeant. Je l'ai lu il y a un moment, mais il m'a marqué !
RépondreSupprimerOui pour moi aussi cet aspect dérangeant, assez dur. Je me reprends fréquemment à y penser.
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