dimanche 24 juillet 2016

La cinquième vague - Tome 1 - de Rick Yancey

Un an que j'attendais la sortie du troisième tome! C'est peu après avoir recommencé à lire de façon plus régulière que j'ai découvert, en avril et mai 2015, les deux premiers volets de cette trilogie. Et je les avais adorés! Du coup, j'ai demandé à ma sœur de m'offrir le dernier pour mon anniversaire, et trois jours seulement après sa sortie j'avais en ma possession "La dernière étoile". Allant contre mon élan initial, je ne l'ai pas lu immédiatement avec pour unique objectif de savourer ce dernier pendant ma semaine de vacances, fin juin, au bord de la piscine. Mmm, je m'y voyais déjà... Moi, toute excitée, avec mon petit sac à livres, enfin prête à découvrir le fin mot de l'histoire. Et là, catastrophe. A part l'intrigue générale et les personnages principaux du premier volet, j'avais tout oublié. Ma lecture était carrément gâchée, et même si je suis sûre qu'après une cinquantaine de pages je me serais remise dans le bain, j'ai préféré relire les deux premiers opus afin de savourer pleinement cette trilogie qui m'avait tant séduite.


Résumé

Après la 1ère vague, seules restaient les ténèbres.
Après la 2ème vague, les chanceux ont pu s'enfuir.

Après la 3ème vague, les malchanceux ont survécu.

Après la 4ème vague, une seule règle s'applique : ne faire confiance à personne. 

Désormais, à l'aube de la 5ème vague, et sur une portion dévastée et esseulée d'autoroute, Cassie tente de Leur échapper.

D'échapper à ces êtres qui ressemblent aux humains et qui parcourent le pays, tuant chaque personne qui se met en travers de Leur route. Eux, qui ont dispersé les derniers survivants sur la planète Terre.

Rester seule est synonyme de rester en vie pour Cassie. Enfin, c'est ce qu'elle croit jusqu'à ce qu'elle rencontre Evan Walker. Séduisant et mystérieux, Evan pourrait s'avérer être le seul espoir de Cassie pour sauver son frère - ou pour qu'elle puisse rester en vie.

Mais Cassie va devoir choisir.

Entre la confiance et le désespoir.
Entre la résistance et la capitulation.
Entre la vie et la mort.
Entre abandonner et se relever.


Éditeur : Robert Laffont - Collection R
Date de parution : 16 mai 2013
Genre : Young Adult / Post-apocalyptique
Nombre de pages : 595 p
Date de relecture : juin 2016



Mon avis


Souvent, dans un roman, les premières pages ne sont pas les meilleures. Il faut du temps pour présenter les personnages, installer la situation. Mais ici j'ai tout de suite accroché, et je ne pense pas être la seule. Le lecteur est d'emblée propulsé dans une situation à son paroxysme, et c'est là le coup de génie de Rick Yancey. Plutôt que de nous raconter l'arrivée des extra-terrestres, et les premières vagues, il zappe le tout et nous le décrit en quatre lignes. Du coup, nous nous retrouvons, après quelques pages seulement, au cœur de la situation et je dois dire que dans mon cas, les premières lignes, qui donnaient le ton, ont suffi à me séduire. 

C'est l'histoire de Cassy, que l'on découvre seule, dans un monde post-apocalyptique. Les aliens ont débarqué, et en quatre vagues successives se sont appliqué à détruire notre monde. L’héroïne, une jeune lycéenne, a donc vu, comme des milliards d'humains, sa vie détruite, ses proches mourir les uns après les autres. Elle a quand même de la chance dans son malheur, puisqu'elle ne perd pas toute sa famille durant les trois premières vagues. Son père et son petit frère, Sammy, ont eux aussi survécu. Mais c'était sans compter sur la quatrième vague, celle qui lui a appris sa nouvelle règle pour survivre: ne faire confiance à PERSONNE. En effet, qu'ils soient des aliens à l'apparence humaine ou des traîtres à l'humanité, des individus déciment les deux pour cent de la population mondiale restant, une personne après l'autre.

Au début du roman, Cassy est isolée. Elle a vu son père se faire tuer par les mêmes individus qui ont enlevé son petit frère, en se faisant passer pour l'armée et ses secours tant attendus. Elle a promis à Sammy qu'elle le retrouverait. Pourtant, ne sachant comment et où chercher, elle vit pour le moment dans une routine terrifiante, cachée dans une tente au fond des bois, craignant à la fois tous les individus qu'elle risquerait de croiser, car ceux-ci pourraient être les autres, et les drones qui rodent pour repérer les survivants. Ce que j'ai apprécié, c'est que bien qu'apparaissant courageuse et sympathique, Cassy n'est pas non plus le stéréotype de l'héroïne. Elle a peur, elle se plaint, et le lecteur peut facilement se reconnaître dans ce personnage, même si la situation, elle, n'est pas commune. On se demande alors si Cassy pourra tenir sa promesse, si elle trouvera quelqu'un à qui faire confiance, et ce que son petit frère est devenu après son enlèvement. 


Le procédé narratif est très intéressant : au lieu d'un récit, le lecteur plonge dans les pensées de l'héroïne, via une sorte de journal intime. Son langage est celui d'une ado, ce qui apporte beaucoup de réalisme et aussi de l'humanité au personnage. De plus, Cassy interpelle en permanence un hypothétique lecteur, allant même jusqu'à présumer de son identité. Ces fréquentes apostrophes au lecteur donne au texte un caractère vivant : "Vous allez me répondre que je me crois dans le magicien d'Oz. Allez-y, fichez-vous de moi ! ". Aucun doute ici qu'elle s'adresse à des humains, avec une culture littéraire semblable à la sienne. Pourtant, elle se demande souvent, de façon contradictoire, si elle n'est pas la dernière humaine sur Terre. 

Cette façon de présenter l'histoire était déjà plaisante et intéressante, dans le sens où elle changeait des narrations habituelles à la première ou à la troisième personne, mais l'auteur a intensifié le procédé en le rendant plus original : il a divisé son roman en parties, inégales du point de vue du nombre de pages, et facilement identifiables quand on a le livre entre les mains, car séparées par deux épais feuillets noirs. Ceux-ci aident le lecteur à s'y retrouver car chaque changement de partie signifie un changement de narrateur, bien que nulle part ne soit mentionné le nom de celui-ci (ni même que l'on en change). Aussi, un jeu se crée pour le lecteur, qui devient enquêteur, relevant des indices pour identifier celui qui raconte : masculin ou féminin, humain ou autre, tranche d'âge etc., jusqu'à découvrir l'identité complète, parfois en toute fin de partie. Cette alternance des points de vue est aussi enrichissante au niveau de l'intrigue, car elle permet de complexifier les faits et de décrire l'invasion sous plusieurs angles. 

Au fil des sections, les narrateurs se succèdent, et on découvre de nouveaux protagonistes ; Ben, Evan, et même Sammy apportent leurs points de vue et leurs morceaux de l'histoire, et ajoutés aux passages dont Cassy est la narratrice, on comprend peu à peu ce qu'il se passe et en quoi consiste "la cinquième vague", celle qui donne son nom au roman. Ces changements d'écriture, avec pour chaque personnage son style à lui, permettent aussi de palier le manque d'action que certains lecteurs pourraient reprocher à l'auteur à des moments du roman. Loin d'être manichéen, le monde décrit par Rick Yancey nous offre une palette de nuances, ce qui est vraiment plaisant car souvent dans le genre, et surtout dans les romans YA, tout est tout noir ou tout blanc. 


Le style de l'auteur et ses procédés littéraires m'ont énormément plu, et si l'on ajoute à ça une histoire palpitante, qui se joue sur plusieurs plans temporels grâce auxquels on reconstitue peu à peu les événements, avec un effet de suspense et de nombreux rebondissements, on tient là pour moi un excellent roman post-apocalyptique. J'avais très peur d'être déçue lors de cette relecture, d'autant que depuis la première j'avais découvert de nombreuses histoires appartenant au même genre littéraire, mais j'ai au contraire confirmé mon ressenti premier : j'adore, et j'en redemande. Je compte d'ailleurs relire le deuxième opus dans les jours qui viennent, pour enfin, d'ici la fin de l'été, connaître le sort que l'auteur a réservé à ses héros et à l'humanité toute entière. 


mardi 19 juillet 2016

Une putain d'histoire de Bernard Minier

Cette année, pour la première fois, ma fille m'a offert un cadeau d'anniversaire "avec ses sous". Et comme elle me connaît bien, c'est sur un livre qu'elle a jeté son dévolu. Je n'avais pas encore eu la chance de découvrir la plume de Bernard Minier, même si ma mère doit me passer "Glacé" dès que son amie l'aura terminé. C'est donc chose faite, merci à toi ma puce adorée!


Résumé

Une île boisée au large de Seattle...
" Au commencement est la peur.
La peur de se noyer.
La peur des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau.
Autant vous le dire tout de suite :
Ce n'est pas une histoire banale.
Ça non. c'est une putain d'histoire.
Ouais, une putain d'histoire... "





Éditeur : Pocket
Date de parution : 23/04/2015
Genre : Thriller
Nombre de pages : 598 p
Date de lecture : juin 2016

Mon avis


Dès les premières pages, je suis complètement entrée dans l'histoire. Celle d'Henry (avec un Y, comme mon petit frère (de 18 ans)), 17 ans, qui vit depuis plusieurs années sur Glass Island, une petite île au large de Seattle, tout près de la frontière canadienne. Il habite une très belle maison d'hôte (un bed and breakfast si vous préférez la jouer locale) avec ses deux mamans, Liv et France, et appartient à un super groupe d'amis: Charlie, son meilleur pote, Naomi, sa petite amie, et Johnny et Kayla, qui sortent ensemble et sont les derniers membres de ce petit groupe très uni. Une vie de rêve pour un adolescent me direz-vous. Pourtant...

Quand commence le roman, on découvre tout de suite qu'Henry sera le narrateur, et il promet à ceux à qui il s'adresse, de leur raconter une putain d'histoire. Et c'est ainsi que nous plongeons dans son monde, à ses côtés. Après nous avoir décrit une scène sordide dans un court chapitre intitulé "avant le début", Henry se lance, et son histoire commence un soir, sur le ferry que lui et ses amis prennent quotidiennement pour aller et revenir du lycée (amateurs de Grey's anatomy, vous savez sûrement à quel point les ferrys sont essentiels dans cette région des Etats Unis): là, Naomi lui annonce qu'elle veut faire un break. Oui, car les américains ne rompent jamais, ils font des breaks! Bon trêve de plaisanterie, car le lendemain de cette rencontre, qui ne s'est pas tellement bien terminée, Naomi est retrouvée morte, échouée sur une plage de l'île...

J'ai vraiment adoré l'univers que j'ai découvert à travers le récit d'Henry, personnage que j'ai d'ailleurs immédiatement apprécié. Presque jalouse de ses relations amicales, de son cadre de vie idyllique, j'ai aussi eu beaucoup d'empathie pour lui, me retrouvant tour à tour peinée et angoissée quand les problèmes lui sont tombés dessus. 

Un livre plein de suspense, qui nous pousse à échafauder des théories, parfois fumeuses; mais de mon point de vue, c'est plus qu'un simple thriller: je ne sais pas comment l'expliquer mais je vais essayer. Souvent, dans un thriller, si on enlève l'enquête, il ne reste pas grand chose; or, ici, j'avais l'impression de lire un roman de littérature contemporaine avec en plus le suspense. Je le dévorai, ne voyant pas les pages défiler, et j'en étais venue à la conclusion que cette lecture m'éclatait. Je me voyais déjà vous conseiller ce super thriller, idéal pour les vacances, à lire au bord de la piscine ou lors de vos chaudes soirées d'été.

C'était compter sans la fin, qui a TOUT changé! Je ne veux en aucun cas spoiler, donc je ne dirai pas grand chose, si ce n'est que pour moi, ce roman est tout à coup devenu THE thriller. Celui qui vous surprend, qui vous donne envie de tout relire juste pour voir si... Effet "Sixième sens" assuré! J'espère vraiment n'en avoir pas trop dit, juste suffisamment pour vous décider, vous les fans du genre, à courir chez votre libraire pour y acheter cette putain d'histoire!!!

Rien à voir avec le schmilblick, mais je voulais quand même signaler un petit effet typographique  qui m'a bien plu.
A un moment, le personnage parle d'une chute, et voilà la présentation:
                                                     tomb
                                                           b
                                                           b
                                                           b
                                                           b
                                                           b
                                                           ber...
Il nous ressert le même procédé à un autre moment avec le verbe nager en forme de vagues sur la page. J'ai trouvé ça plutôt sympa et assez original pour être signalé.


Ma première expérience avec cet auteur a été on ne peut plus concluante, et je languis déjà de me replonger dans son univers très bientôt. Moi qui adore les fins qu'on ne voit pas venir, et les retournements de situation (tant que cela reste crédible bien sûr), j'ai été servie. Et les questions que je me pose, c'est: tous ses écrits sont-ils aussi percutants, son écriture si fluide, ses intrigues aussi travaillées et ses personnages si authentiques? Je le saurais bientôt, et en attendant de vérifier tout çà, et même si je ne peux parler que d'un seul livre,  je suis vraiment heureuse d'avoir découvert un nouvel auteur aussi talentueux!

vendredi 15 juillet 2016

La voleuse de livres de Markus Zusak

Bien que j'ai souvent vu le titre de ce roman dans des commentaires sur les groupes de lecteurs, je dois avouer qu'en l'ouvrant je n'avais aucune idée de ce dont il allait s'agir. Ni le genre, ni le sujet, mais sans compter les commentaires enthousiastes, le titre et la couverture m'avait déjà séduite. Je me suis donc lancée!


Résumé


Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenu. 

Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée. Est-ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ? Ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? Au moins que ce ne soit son secret... 

Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres.






Éditeur : Pocket
Date de parution : mars 2008
Genre : Roman historique / Young Adult
Nombre de pages : 633 p
Date de lecture : juin 2016

Mon avis


Liesel, une fillette, est abandonnée par sa mère, et au cours du voyage qui la conduit vers sa nouvelle famille, perd son frère. Elle arrive donc complètement traumatisée chez ses nouveaux parents. Un père attentionné, une mère plus dure mais qui ne l'en aimera pas moins, un meilleur ami/voisin/ amoureux , c'est parmi ces personnages et surtout à l'époque de l’Allemagne nazie que la fillette va grandir et se découvrir une passion dévorante: les livres. Comment entreront-ils dans sa vie? Quel rôle vont-ils y jouer? Je ne vous en dis pas plus, je ne voudrais pas gâcher la découverte de ces lignes qui m'ont tant touchée.


Ce livre est très original. Par sa forme déjà: pas de chapitres, mais des parties. En dessous de son titre, chacune est suivie de plusieurs sous parties qui annoncent, ni plus ni moins, ce que l'on va trouver dans la partie concernée. Je m'étais fait depuis longtemps la remarque qu'il y avait très peu de suspense (notamment "à cause" de ce procédé) et j'ai donc été amusée de lire ceci: "Je suis en train de gâcher non seulement le dénouement du livre, mais la fin de ce passage particulier. Je vous ai annoncé deux événements, parce que mon but n'est pas de créer un suspense - le mystère m'ennuie, il m'assomme. Je sais ce qui se passe, et du coup vous aussi. non, ce qui m'agace, me trouble, m'intéresse et me stupéfie, ce sont les intrigues qui nous y conduisent. Et là, il y a de quoi faire." Rien d'étonnant à ce que la fin ne soit pas l'essentiel, ce livre, c'est le récit d'une vie, et dans la vie, ce qui importe est le chemin, pas la ligne d'arrivée.
L'originalité vient aussi de la narratrice du roman, qui n'est autre que la mort. Elle est donc quasi omnisciente, entre le fait qu'elle se déplace énormément, pour venir cueillir les âmes sitôt la mort du corps, le fait qu'elle a à ce moment là des visions de la vie du défunt, et enfin, dans le cas de Liesel, parce qu'elle a lu et relu le livre où celle-ci a fait le récit de sa vie, en tout cas de la période qui nous occupe. Elle sait ce qui se passe, parfois en différents endroits, ce que pense et ressent Liesel, et nous aussi par la même occasion.

Bien que je l'ai découvert en format de poche, c'est aussi un livre-objet séduisant, avec une typographie originale, une jolie mise en page et même, vers la fin, des reproductions de pages écrites manuellement. 

Lorsque la mort nous raconte l'histoire de Liesel, elle ne suit pas toujours l'ordre chronologique. Elle se permet aussi souvent des apartés, petites précisions utiles à la compréhension du passage, effets d'annonce, définitions, adresses au lecteur... L'effet rendu par ce procédé est très intéressant et permet aussi d'impliquer le lecteur plus encore dans l'histoire. J'ai personnellement été totalement séduite, comme si quelqu'un, que j'apprenais à connaître au fil des mots, m'avait raconté une histoire particulièrement captivante. Le fait que l'histoire soit ancrée dans l'Histoire, et ici dans la seconde guerre mondiale, un des plus grands moments historiques de l'histoire de l'humanité, et à cette échelle une période proche de nous, rend tout plus vrai, plus émouvant, plus choquant, PLUS, quoi! Moi qui n'aime pas les romans historiques en général, celui-ci, puisqu'il est souvent présenté comme appartenant à ce genre littéraire, fut un réel coup de cœur.

Il y a pourtant quelque chose qui m'a gênée tout au long de ma lecture, ou plutôt qui m'a interpellée. Très souvent, le texte présente une particularité dans les dialogues: le personnage parle en allemand, puis c'est traduit en français. Je vous donne un exemple pour que ce soit plus clair:

— Auch Marna – Aussi Maman, répondit tranquillement Liesel.

Mon interrogation, c'est : qu'est ce que ça donnait en VO? Souvent, dans des livres étrangers, les traducteurs ou éditeurs prennent le parti de mettre certains passages en langue originale avec la traduction en note de bas de page. Mais là c'est différent, et je dois dire qu'au fil de ma lecture ça m'a un peu obsédée. Je suppose que tout n'était pas écrit deux fois, et du coup je me demande qui a pris ce parti là et pourquoi. Si quelqu'un parle couramment allemand et a lu la VO, je veux bien qu'il me renseigne. On peut rêver. Ou si vous avez une hypothèse là-dessus, confiez la moi svp.


Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment adoré chaque minute de ma lecture de ce roman, qui est mon troisième coup de cœur cette année. Un livre empreint de poésie, et qui traite un sujet difficile de manière sensible et vraie. Je ne sais pas si l'auteur a écrit d'autres romans mais s'il l'a fait, je serai plus que ravie de tenter sa prose à nouveau, curieuse de voir s'il a su recréer une ambiance aussi spéciale dans d'autres de ses écrits. C'est sans la moindre réticence que je vous conseille ce roman, quel que soit votre âge*, votre sexe ou votre genre littéraire préféré. Un livre qui selon moi devrait tomber entre toutes les mains!

*A partir de l'adolescence s'entend.

vendredi 8 juillet 2016

Rivalité - Beautiful Idols saison 1 - d'Alyson Noël

Je sais qu'Alyson Noël est connue dans le paysage de la littérature young adult, mais je n'avais pas encore pris le temps de découvrir sa plume. C'est aujourd'hui fait, je me suis laissée tenter par son tout dernier roman "Rivalité", le premier d'une nouvelle série intitulée "Beautiful idols".



Résumé

A L.A., tout le monde veut devenir quelqu’un…
Layla Harrison rêve d’envoyer promener son blog et de devenir reporter pour décrocher de vrais scoops.
Aster rêve d’être libre, d’échapper aux conventions de sa famille et de devenir actrice.
Tommy rêve de s’offrir une guitare à douze cordes et de prendre sa revanche sur son père en devenant une rock star.
Madison Brooks, elle, a pris son destin en main depuis longtemps. Elle est la star montante la plus glam de Hollywood. Pour ça, il lui a suffi de chausser des Louboutin et surtout d’enfouir son passé.
Mais Layla, Aster et Tommy entrent dans la compétition. Sur l’invitation d’un VIP des nuits californiennes, ils vont concourir pour devenir la nouvelle star du Clubbing.
Aventure ou cauchemar ? Alors que leurs rêves commencent à peine à scintiller, Madison Brooks disparaît. Et tous les trois sont soupçonnés…



Éditeur : Mosaic
Date de parution : 11 mai 2016
Genre : Young Adult 
Nombre de pages : 400 p
Date de lecture : juin 2016



Mon avis


Après La jeunesse dorée de Manhattan que l'on découvre dans la série TV "Gossip Girl", c'est ici la vie nocturne des jeunes hollywoodiens qui nous est contée. 

Pas de discrimination, on y trouve des jeunes de toutes les classes sociales, mais aussi de paysages culturels complètement différents.Tous ont un point commun pourtant, le désir de se faire un nom. 

De Layla, qui rêve de faire des études de journalisme pour enfin tirer un trait sur son blog de potins mondains, qui ne l'intéressent pas le moins du monde mais sont un moyen comme un autre de subvenir à ses besoins, quand son père artiste est dans le creux de la vague, à Tommy Phillips, actuellement employé dans un magasin de musique en attendant que son talent fasse l'unanimité et de lui la grande star du rock qu'il rêve d'incarner, prouvant au passage à un père qui n'a pas voulu de lui qu'il doit le regretter, en passant par Aster Amirpour, dont les rêves de gloire sont freinés par une famille d'origine indienne qui veut faire d'elle une épouse bien comme il faut alors que son seul rêve à elle est d'être une grande actrice admirée de tous, nos personnages voient tous leur chance se présenter quand Ira, un riche businessman qui possède entre autres trois nouveaux clubs, décide d'organiser un concours. 

Pour ce faire, il sélectionne quelques gamins prêts à tout dont la mission est simple: promouvoir au mieux le club qui leur est attribué. La compétition sera rude, avec un système de points et d'élimination digne des pires télé-réalités... 

A la clé, beaucoup d'argent et de probables et espérées opportunités professionnelles, tous sont sur les dents! Jusqu'où seront-ils prêts à aller pour remporter la victoire et éliminer les autres concurrents, c'est ce que semble vouloir découvrir à tout prix Ira, qui dès le début fait en sorte que ses poulains comprennent que tout est permis. 

Deux autres personnages ont leur place dans cette présentation: Madison Brooks, la jeune starlette du moment (c'est en tout cas la première image qu'elle donne), et son "fiancé", Ryan Hawthorne. En plus d'être le modèle incontesté d'Aster et tout ce que déteste Layla, Madison est LA star de la liste d'Ira, celle qu'attirer dans son club est synonyme de victoire quasi assurée. Pourtant, cette dernière connaîtra un destin tragique avant la fin de la compétition, c'est ce que l'on découvre dès le prologue en lisant la scène de son meurtre. Alors, tous les doutes sont permis: qui a tué Madison? Pourquoi? Cela a-t-il un lien avec son passé ou au contraire le petit jeu d'Ira a-t-il tout déclenché?


A la base, jamais je n'aurais cru pouvoir accrocher avec ce genre de roman, que j'ai décidé de lire sur un coup de tête, sans savoir de quoi il retournait. Et pourtant, très vite je me suis retrouvée happée par ces personnages tous plus profonds qu'il n'y parait, sans compter sur l'intrigue "policière" qui m'a fait gamberger. Chaque personnage est passé dans mon viseur, et pourtant je ne savais jamais qui soupçonner réellement. Le personnage d'Ira, manipulateur, un de ses jeunes disciples, chacun pour des raisons bien à lui, Ryan?

J'ai finalement bien aimé ce roman, et si je ne me précipiterai pas forcément sur le deuxième dès sa sortie, je pense toutefois le lire afin de connaître, je l'espère, le fin mot de l'histoire. Les personnages sont vraiment plaisants, chacun d'entre eux, même si de prime abord j'ai apprécié Layla et Tommy, beaucoup moins Aster et Ryan. Ceux d'Ira et Madison sont les plus intrigants, Madison car on ignore qui elle est, ou du moins qui elle était, puisque pendant tout le roman des allusions à son passé caché sont faite par l'auteur, et Ira pour son côté charismatique et manipulateur à la fois, et aussi pour sa relation avec Tommy que l'on espère voir approfondie.


L'écriture est simple mais agréable, avec comme souvent un prologue qui pose les bases de l'intrigue puis un retour en arrière, jusqu'à ce qu'au fil des chapitres l'action rejoigne le moment initial. Un récit à la troisième personne, qui suit tour à tour les protagonistes principaux, et beaucoup de dialogues. Tous les chapitres ont pour titre un morceau de musique, et il doit être intéressant, même si je ne l'ai pas fait, d'accompagner sa lecture de cette playlist proposée par l'auteure.


Pour conclure, un roman young adult (pour ne pas dire carrément pour ado) qui traite à priori d'un sujet léger et se situe dans un monde pas forcément attirant pour moi (pour ceux de ma génération, j'ai d'abord eu peur de revivre mes années "Beverly Hills 90210" lol) mais qui finalement a su m'accrocher et me procurer du plaisir tout au long de la lecture. Un final en cliffhanger, ce que je n'apprécie pas particulièrement mais qui a le mérite de faire son effet et à laquelle j'aurais pu m'attendre, puisque sur la couverture on peut lire "saison 1". Une affaire à suivre ;)




Avez-vous lu ce roman, ou un autre de cette auteure? 
Le ou lesquels me conseilleriez-vous?



mardi 5 juillet 2016

Baad de Cédric Bannel

J'ai lu ce roman sur ma liseuse et ne vous moquez pas de moi, voici ce qu'il m'est arrivé. J'ai pris consciencieusement des notes sur chaque personnage pendant toute la première partie du roman. Il n'y avait eu qu'une seule note de bas de page, signalée par un "petit 1", mais je n'ai pas réussi à cliquer dessus pour être envoyée en fin de partie, je me suis dit que ce n'était pas grave. J'ai quand même rempli trois pages entières de mon carnet avant d'arriver à la fameuse note de bas de page. Et celle-ci était : "Voir la liste des personnages principaux en fin de roman". No comment... Je vous dis ça au cas où, que vous ne fassiez pas la même erreur que moi ;)


Résumé


BARBARIE 
Des jolies petites filles, vêtues de tenues d’apparat, apprêtées pour des noces de sang. 

ABOMINATION 

Deux femmes, deux mères. À Kaboul, Nahid se bat pour empêcher le mariage de sa fille, dix ans, avec un riche Occidental. À Paris, les enfants de Nicole, ex-agent des services secrets, ont été enlevés. Pour les récupérer, elle doit retrouver un chimiste en fuite, inventeur d’une nouvelle drogue de synthèse. 
AFFRONTEMENT
Il se croit protégé par ses réseaux et sa fortune, par l’impunité qui règne en Afghanistan. Mais il reste encore dans ce pays des policiers déterminés à rendre la justice, comme l’incorruptible chef de la brigade criminelle, le qomaandaan Kandar. 
DÉFLAGRATION 
Nicole et Nahid aiguisent leurs armes. Pour triompher, elles mentiront, tortureront et tueront. Car une mère aimante est une lionne qui peut se faire bourreau.



Éditeur : Robert Laffont
Date de parution : 4 mai 2016
Genre : Policier/ Thriller 
Nombre de pages : 448 p
Date de lecture : juin 2016


Mon avis


Au début du roman, un constat s'est imposé à moi: ça n'allait pas être une lecture facile. Des noms afghans (et donc que je ne retiens pas facilement), beaucoup de vocabulaire inconnu, sans parler de la géographie des lieux, des vêtements et traditions locales. Une lecture exigeante donc, et comme en parallèle je lisais un roman historique de 670p (auquel je n'accrochais pas du tout mais que je continuais car c'est une lecture commune avec une amie, et me permettait de découvrir ce genre littéraire), j'ai failli remettre ma lecture à plus tard. Or, je ne regrette pas d'avoir persisté car même si les personnages sont nombreux, une fois la première partie terminée j'étais tellement dans l'histoire que je ne pouvais plus décrocher.

Deux intrigues parallèles sont présentées. Dans la principale, Oussama Kandar, aussi appelé le Qomaandaan, un haut gradé de la police criminelle de Kaboul, secondé par toute son équipe, se voit confier une affaire qui sort de l'ordinaire: alors que les motifs qui reviennent dans ses enquêtes habituelles sont toujours les mêmes (argent, drogue, sexe, trahison et religion), ici Kandar suspecte l'auteur des crimes d'agir pour un tout autre motif: le plaisir de tuer. Les petites filles retrouvées en habits de cérémonies sont abusées puis assassinées, et devant tant de violence gratuite le qomaandann et son équipe vont faire tout ce qui est en leur pouvoir pour comprendre les motivations du tueur et le démasquer. La seconde intrigue tourne autour d'un personnage, Nicole Laguna, et se situera en France et en Italie principalement. Ancienne agent du gouvernement français, numéro 1 dans la recherche de criminels en fuite, Nicole est enlevée par la Cupola, LA mafia italienne. Très vite, cette dernière découvre que sa famille a aussi été kidnappée. Ses enfants et son mari lui seront rendus si elle retrouve pour Vipere, le chef mafieux, un scientifique qui a mis au point une nouvelle drogue de synthèse et s'apprête à en inonder le marché.

Deux enquêtes donc, et au lieu d'organiser son roman en chapitres classiques, l'auteur a choisi une autre forme de subdivisions. On apprend au début que la prochaine victime du tueur de Kaboul sera Badria et qu'elle sera tuée dix jours après le dernier meurtre; ainsi seront les parties du livre: "Dix jours avant Badria, Neuf jours avant Badria" etc. A l'intérieur de ces sections, le lecteur peut savoir que l'on passe d'une intrigue à l'autre grâce à de petites * qui séparent les enquêtes.

Chacune des deux intrigues est captivante, et on veut absolument en connaître les dénouements. De plus, on s'interroge sur le lien éventuel qu'elles pourraient avoir, et ce n'est qu'à la moitié du roman environ que l'on comprend. Le suspense est vraiment là, et les personnages sont charismatiques, des deux cotés. Les hommes d'Oussama ont chacun leur particularité et sont autant travaillés que les protagonistes principaux.D'ailleurs, je n'avais pas encore remarqué le sous-titre de la couverture (une enquête de Nicole Laguna et du Qomaandann Kandar) et pourtant je me suis très vite demandé si ces personnages afghans n'avaient pas déjà été exploités dans au moins une autre histoire, ce qui est le cas, puisque ce deuxième roman a été précédé de "L'homme de Kaboul". Pas d'inquiétudes pour autant, on peut parfaitement lire ce roman sans avoir connaissance du premier. Ma seule interrogation à ce sujet c'est quand j'ai vu que l'inscription portait aussi sur Nicole. En effet, dans "Baad", elle et Oussama ne se sont jamais rencontrés, je me demande donc comment ils étaient reliés dans le premier roman les concernant. Mais j'aurais ma réponse car je compte bien lire "l'homme de Kaboul" un de ces jours.

Outre un thriller qui nous tient en haleine, je dois dire que ce livre fut pour moi une véritable révélation. En effet, je ne connais absolument pas ce pays qu'est l'Afghanistan et j'ai appris par ma lecture un nombre impressionnant d'informations à ce propos. J'ai souvent été révoltée, triste, étonnée aussi. Les conditions de vie dans ce pays sont vraiment dures, et pour les femmes intolérables. J'ai parfois été choquée aussi, notamment par les méthodes de ces flics qui sont censés être les plus honnêtes et qui chez nous seraient les plus ripoux. La pauvreté et l'omniprésence de la drogue, les guerres incessantes, autant de point qui m'ont marquée profondément. Cet aspect là de la lecture en fait un roman difficile à aborder aussi, et pourtant je suis vraiment contente d'avoir eu la chance de découvrir tout ça. 

On voit bien que l'auteur a passé du temps là-bas et s'est intéressé de près à tous les aspects de ce pays, qu'il a voulu retranscrire dans ce roman. De la beauté des paysages à la psychologie des habitants, en passant par les dégâts causés par les guerres et la condition de la femme, personne ne peut rester insensible à cette évocation d'un pays dont on parle souvent mais que l'on connaît si peu...

L'écriture se fait à la troisième personne, il y a de nombreux dialogues mais aussi des descriptions, et la narration nous permet de connaître les pensées des personnages aussi bien que leurs actes. A part le vocabulaire spécifique, l'écriture est agréable et fluide. Les personnages sont vraiment étoffés et même attachants, leurs causes deviennent les nôtres, et nous avons l'impression de combattre à leurs côtés. 

Si vous n'avez pas peur d'appréhender un monde nouveau pour vous, comme souvent la science-fiction nous en fait découvrir, avec ses habitants, ses coutumes, son lexique, si vous souhaitez vous plonger dans un roman noir et suivre deux personnages exceptionnels dans leurs enquêtes respectives, alors ce thriller est fait pour vous, n'hésitez plus, lancez vous dans cette lecture passionnante.


Un thriller obsédant et noir comme je n'en avais plus lu 




mercredi 29 juin 2016

Les Contes des Royaumes: Tome 3: Beauté de Sarah Pinborough

J'avais déjà lu presque la moitié de ce court ouvrage quand je me suis rendu compte que ce n'était pas le premier tome de la série, mais le troisième. Que faire? J'ai demandé leur avis à des lectrices ayant déjà terminé la trilogie et ce qui en est ressorti est que je pouvais poursuivre, cette histoire étant chronologiquement la première des trois. Comme je me voyais mal abandonner après tant de pages, j'ai donc suivi leur conseil et pris le risque de poursuivre ma lecture. Personnellement rien ne m'a choquée, mais j'espère tout de même ne pas avoir raté certaines intertextualités...

Résumé



Cette fois, c'est l'histoire de la Belle au Bois Dormant qui va se prendre un petit coup de neuf ! Bien sûr, on y retrouvera tous les éléments classiques de ce conte (le beau prince, la terrible malédiction, la jeune fille endormie et le château hanté) mais de nouveau revus à la sauce moderne ! Toujours aussi drôle et sexy.







Éditeur : Milady
Date de parution : mai 2014
Genre : Thriller 
Nombre de pages : 224 p
Date de lecture : juin 2016



Mon avis


L'écriture rappelle celle des véritables contes de fées, ce qui me convient, et j'ai aimé à reconnaître les personnages des contes de notre enfance, ou, sans remonter si loin, ceux que je prends tant de plaisir à côtoyer dans la série télé "Once upon a time" depuis quatre saisons. 

Dans ce tome, les personnages principaux nous rappellent non pas un mais deux contes célèbres: c'est un mix entre la "Belle au bois dormant" et la "Belle et la Bête" qui est fait. De plus, on trouve aussi des références au "Petit chaperon rouge", à "Raiponce" ou encore à "Rumplestintskin"

Malheureusement, je ne connais pas certains de ces contes originaux, et peu les autres, car comme la plupart des gens c'est la version Disney qui me reste en tête. Aussi il me sera difficile d'en faire une comparaison, mais une chose est sûre, une fois que j'aurais terminé la trilogie, je compte bien me replonger dans les classiques, avec ma fille pourquoi pas (oui, elle vient d’accepter!). J'ai aussi dans ma bibliothèque "La psychanalyse des contes de fées" que je garderai pour la fin, un essai dont j'ai souvent reporté la lecture et qu'il me tarde maintenant de découvrir (je l'ai acheté pendant mes études à la fac de lettres et vu le nombre d'ouvrages que nous devions lire chaque semestre je n'avais jamais trouvé le temps de relire les classiques des contes, lectures préalables obligatoires me semble-t-il).

Le roi et la reine ont décidé de précipiter leur fils unique dans une aventure, pour forger son caractère et le ramener à l'essentiel, celui-ci passant ses nuits à faire la fête et ses journées à dormir. Pour l'assister, ils recrutent le meilleur chasseur du Royaume, dont on n'apprendra d'ailleurs jamais le nom. Ils seront bientôt rejoints dans leur quête par Petra, qui n'est autre que la version dans le roman du Petit Chaperon Rouge. A eux trois ils veulent découvrir si la légende concernant un royaume endormi est vraie, et ils se lancent dans une aventure qui changera leur vie à jamais.

J'ai pris énormément de plaisir à lire ce roman, et je languis déjà de découvrir les deux premiers tomes de cette trilogie. La réécriture de contes de fées est en vogue ces dernières années, et j'en suis ravie puisque ces mondes imaginaires de mon enfance me manquent terriblement. J'ai eu la chance de les visiter à nouveau quand ma fille était petite, mais c'est déjà loin et en attendant de raconter ces histoires à mon neveu, qui naîtra bientôt, je suis heureuse de les fréquenter, toujours revisitées, à la télévision comme dans la littérature. Par contre je n'ai aucun regret de n'avoir finalement pas proposé à ma fille de lire ce roman avec moi car ce n'est définitivement pas une version de son âge, entre une certaine violence et des scènes très hot...