mardi 31 mai 2016

Silo - Origines (deuxième tome) de Hugh Howey

J'avais lu le premier "Silo" de Hugh Howey il y a quelques temps, et j'ai eu envie de connaître la suite, donc j'y suis revenu. Mais ce n'est pas le prolongement que narre le deuxième volet de cette saga de science-fiction, mais le commencement. Pourquoi et comment a-t-on créé le silo, quand les gens y ont-ils été enfermés, comment les choses se sont-elles déroulées jusqu'à l'époque de Juliette? Ce sont là des questions dont on trouve les réponses dans ce préquel de la série.


Résumé

En 2049, le monde est encore tel que nous le connaissons, mais le temps est compté. Seule une poignée de potentats savent ce que l’avenir réserve. Ils s’y préparent. Ils essaient de nous en protéger. Ils vont nous engager sur une voie sans retour. Une voie qui mènera à la destruction ; une voie qui nous conduira sous terre. L’histoire du silo est sur le point de débuter. Notre avenir commence demain. 



Mon avis

Comme l'indique le titre "Silo - Origines", l'action de ce deuxième volet se situe avant celle du premier. Comment le silo a-t-il vu le jour, dans quelles circonstances les gens s'y sont-ils retrouvés pris au piège, qui a créé ce mode de vie, comment et pourquoi?  Autant de réponses que le lecteur est en droit d'espérer obtenir à la lecture de ce nouvel opus.


Dans la première partie du roman, l'action se déroule à deux époques différentes: en 2049, Donald et son ami Mick, nouvellement élus députés, sont enjoints par le sénateur Thurman et sa fille de les aider dans un projet assez exceptionnel d'architecture. On y découvre comment le silo a été conçu, quelle était sa prétendue raison d'être à l'origine, et surtout on rencontre ses différents concepteurs. En parallèle, en 2110, on fait la connaissance d'un certain Troy, qui sort d'un long sommeil cryogénique pour effectuer sa première faction dans le silo 1. Aucun rapport de prime abord avec les autres personnages rencontrés, si ce n'est que l'on y retrouve Thurman. On découvre via ces chapitres comment le Silo 1 dirige tous les autres et donc ses différences de conception. Là où les autres silos ignorent tout du projet et se croient seuls au monde, le silo 1 est dirigé par les concepteurs et tous connaissent l'existence des cinquante silos. L'escalier est d'ailleurs remplacé par des ascenseurs, comme si à la vie qui s'écoule normalement dans les silos l'urgence de celle des habitants du silo 1 se faisait sentir.

En avançant dans le roman, les époques se succèdent, notamment au gré des réveils de Troy. On y découvre qui il est vraiment, mais, surtout, c'est via ce personnage que les réponses à nos nombreuses questions seront apportées. En effet, plutôt que de nous fournir ces éléments sous forme de narration, l'écrivain charge son personnage de l'enquête et il se pose quasiment les mêmes questions que le lecteur. Cela créé un effet de suspense, alors même que l'on connaît déjà le futur pour l'avoir lu dans le premier volet de la série.

On retrouve aussi avec beaucoup de plaisir le personnage de Solo, puisqu'une partie du roman est consacrée à la fin du silo 18 et à l'histoire de Mission Jones, un de ses habitants. Grâce à ce personnage, en plus du cheminement sur ce qui a mené à la création du silo et sur le monde qui l'entoure, on découvre une nouvelle facette des us et coutumes de ce monde clos, et notamment la fonction de porteur. Le travail dans les fermes est lui aussi abordé, bien que plus superficiellement. 

Tout se termine en 2345, dans les trois silos que l'on a appris à connaître: celui de Solo, celui de Juliette et celui de Donald. On peut alors espérer que dans les prochains tomes on découvrira leurs futurs à tous trois, et peut-être même que l'on ira assez loin pour enfin savoir: l'expérience des silos aura-t-elle fonctionné? Leurs occupants, ou certains d'entre eux, deviendront-ils les nouveaux habitants d'une terre retournée à son état naturel? Et ces nouveaux venus se comporteront-ils enfin comme des invités respectueux, ou le gène de la destruction est-il inhérent au genre humain?

Comme pour Solo dans le premier roman, j'ai eu pour un personnage une tendresse particulière dans ce nouvel opus: La corneille. Une sorte de maître Yoda du silo 18 que je sais déjà avoir disparu mais dont l'enseignement, je l'espère, survivra.

Dans cet ouvrage de science-fiction, l'auteur explore les dérives qu'il peut imaginer à partir de découvertes scientifiques ayant déjà vu le jour ou que l'on cherche à atteindre. Ainsi, il dénonce dans son roman les dangers de la cryogénisation et de la micro-chirurgie, la course à la vie éternelle qui a toujours attiré les hommes mais dont on a aujourd'hui les dérives sous les yeux avec le botox, les chirurgies esthétiques et tous ces instruments pour un simulacre de la jeunesse prolongée. Les dangers de la guerre sont aussi évoqués, et j'ai trouvé d'une grande justesse le passage où il est dit que les fils se jettent dans une guerre pourtant déjà effectuée par leurs pères. 

La psychologie a une part importante dans ce livre, notamment via le silo 1 dont les dirigeants sont étroitement surveillés par des psychiatres, mais aussi quand on voit comment les silos ont été construits, se basant sur la psychologie de ceux qui y vivraient; les écrans par exemple, une fenêtre sur la désolation du monde, afin d'empêcher la pulsion naturelle des hommes à aller de l'avant, et donc ici à se rendre à l'extérieur des silos. On y trouve des personnages extrêmement complexes dont on découvre les rouages de leurs pensées, l'étendu de leurs sentiments et tous leurs questionnements vis à vis d'eux-mêmes, des autres, et des microcosmes dans lesquels ils évoluent.

On découvre que la destruction du monde n'est en fait que le résultat de la peur de quelques personnes de voir le monde détruit. Quelle ironie! Et les préjugés, s'ils ne sont pas basés sur les même critères que ceux de notre société, perdurent: ici ce n'est pas la couleur de peau, mais celle de l'uniforme, qui est jugée. Tous pensent connaître les autres au premier coup d’œil...


Satisfaite d'avoir compris pourquoi les silos existaient, je me plongerai bientôt dans les suites pour découvrir enfin ce qui est arrivé à Juliette, Solo et Donald. En effet, si ce deuxième tome apporte énormément de réponses, il amène aussi son lot de questions. Une lecture vraiment plaisante dans un genre que j'apprécie beaucoup bien que je ne l'ai  que récemment découvert: la science-fiction et ses romans post-apocalyptiques.


mercredi 25 mai 2016

Le cas Noah Zimmerman de Sharon Guskin

C'est  le premier livre de Sharon Guskin, et  comme j'aime énormément découvrir de nouveaux auteurs je me suis laissée tenter. Il faut dire aussi que le résumé m'a vraiment attirée. Toujours un pari quand même, mais celui-ci est réussi!



Résumé

Janie est une célibataire endurcie, alors rien de surprenant à ce qu’elle décide de garder le bébé conçu avec un parfait inconnu sur une plage en vacances. Mais quatre ans plus tard, élever seule le petit Noah ne s’avère pas être une mince affaire : cauchemars à répétition et troublantes références à des scènes de violence perturbent terriblement le garçonnet. Quand Janie le couche le soir, il réclame sa vraie maman et demande à rentrer chez lui… Aucun médecin n’est capable de diagnostiquer ce mal, alors quand Janie découvre l’existence d’un certain Dr Anderson, psychiatre ayant fait de nombreuses recherches sur la réincarnation, elle tente sa chance auprès de lui. Elle ignore cependant qu’Anderson est atteint d’aphasie (un trouble du langage assez rare) et qu’il est sur la sellette. Pour le docteur, le cas Noah Zimmerman pourrait renverser la tendance et lui permettre de briller enfin aux yeux de tous. Encore faut-il découvrir si Noah est véritablement habité par l’esprit d’un autre…

Entre drame familial monoparental et suspense dans le monde de la réincarnation, une lecture hypnotisante.



Mon avis


C'est un roman assez différent de ce que je lis habituellement que j'ai découvert. De par son thème principalement, les vies antérieures. Dans la forme, une particularité (semblable à celle du roman "Les fauves" d'Ingrid Desjours): le roman est parsemé d'articles empruntés à des études de cas sur la réincarnation. Par exemple, le cas Shanti Devi du Dr K.S. Rawat et beaucoup d'extraits du livre "La vie avant la vie" du Dr Jim B. Tucker. J'ai d'abord cru à un effet littéraire et pensé que ces notes faisaient partie du roman mais une simple recherche Google m'a appris que c'était en fait des écrits existants. J'avoue avoir été troublée et je pense faire quelques recherches dans les semaines à venir sur ce phénomène. Mais revenons-en au roman "Le cas Noah Zimmerman", qui lui est bien une fiction.

Janie a presque quarante ans quand elle part en vacances en célibataire. Sur une plage, au gré d'une rencontre qui la bouleverse, elle tombe enceinte. Quatre ans plus tard, son fils Noah fait partie intégrante de son quotidien. Alors qu'elle découvre un petit garçon extraordinaire, extrêmement doué, des éléments font de sa vie un enfer: aquaphobie, cauchemars à répétition, propos extrêmement troublants, son fils n'est pas comme les autres. C'est alertée par une énième garderie qui refuse le petit garçon tant qu'une solution n'a pas été trouvée que cette maman au bout du rouleau se tourne vers des psychiatres et autres médecins. Un pronostic est avancé, mais un soir, suite à une vidéo sur internet, tout est remis en question, et leur vie s'en trouvera changée à jamais. 

En parallèle, on découvre le Dr Jérôme Anderson, un psychiatre qui suite à de brillantes études a fait un choix de carrière surprenant. On comprend que sa femme Sheila, l'amour de sa vie, est morte quelques temps auparavant. Lui aussi, on le rencontre dans un moment critique de sa vie, puisqu'un diagnostic vient de tomber: il est atteint d'aphasie progresseive primaire, une forme de démence dégénérative qui affecte la zone du langage dans le cerveau. Rares sont les années qui lui reste, et surtout en pleine possession de ses moyens.

De leur rencontre va naître une aventure palpitante, qui les mènera dans un voyage extraordinaire, au-delà d'eux-mêmes. Prête à tout pour aider son enfant, prêt à tout pour finir son livre en beauté par un cas récent aux Etats-Unis, les protagonistes se mettent en quête de la précédente identité de cet enfant hors du commun.


C'était vraiment une lecture envoûtante, j'ai été touchée par la détresse d'une mère, puis par celle d'une autre, intriguée par ce thème qui m'est totalement inconnu et qui pourtant recèle un questionnement sans précédent. Entre réalité et fantastique, entre un foisonnement de relations humaines et une enquête pleine de suspense et de rebondissements, le lecteur se laisse simplement emporter par les mots de l'auteur et cette histoire, qui à défaut de changer notre vie à jamais nous permet au moins de nous interroger sur notre façon occidentale de la percevoir. 


Un premier roman qui laisse présager de très belles choses, je ne manquerai pas de garder l'oeil ouvert, guettant le prochain ouvrage de l'auteure. Et une fois n'est pas coutume, je termine par une citation qui pour moi résume très bien l'impression laissée par ce roman "ils étaient des étrangers liés par l'étrangeté".



 Bonnes lectures à tous!

lundi 23 mai 2016

Maîtres du jeu de Karine Giebel

Une fois de plus, je me suis lancée dans ce recueil pour sa taille et pour lire un autre ouvrage de l'auteur avant la rencontre du 12 mai (2016). Malheureusement, mon état de santé ne m'a pas permis de m'y rendre. Déçue de ne pas l'avoir rencontrée, d'autant qu'on m'a raconté que l'ambiance était intime et propice à la discussion, mais pas d'avoir découvert une autre de ses œuvres. Et compte-tenu de son lieu de naissance identique au mien, peut-être aurais-je la chance de la rencontrer une autre fois dans les parages. 


Résumé

Il y a des crimes parfaits.
Il y a des meurtres gratuits.
Folie sanguinaire ou machination diabolique, la peur est la même. Elle est là, partout: elle s'insinue, elle vous étouffe... Pour lui, c'est un nectar. Pour vous, une attente insoutenable. D'où viendra le coup fatal ? De l'ami ? De l’amant ? De cet inconnu à l'air inoffensif? D'outre-tombe, peut-être... 

Ce recueil comprend les nouvelles Post-mortem et J'aime votre peur.


Mon avis

Je ne suis pas coutumière de ce genre littéraire qu'est la nouvelle, que j'ai très peu lu depuis la fac de lettres. Pourtant, j'ai été totalement séduite par ce petit ouvrage, peut-être le meilleur de l'auteur parmi ceux que j'ai lus pour le moment (De force, Chiens de sang et Terminus Elicius).

Les deux nouvelles ont un format court, une soixantaine de pages seulement, et l'auteur maîtrise l'exercice à la perfection. Dès les premières lignes, on entre dans le vif du sujet. Le lecteur est pris dans un engrenage et seul le mot fin pourra l'en sortir. Impossible pour moi en tout cas de ne pas lire d'une traite chacun de ces textes.

Une ambiance étouffante comme Karine Giebel en a le secret, et personnellement j'ai préféré la première nouvelle, ce qui n'enlève rien aux qualités de la seconde.

Dans la première, on découvre l'univers d'une jeune actrice vraiment célèbre, dont la vie dorée en apparence a vite volé en éclat. Les raisons à cela sont nombreuses, à commencer par un mari possessif que l'on soupçonne de la violenter. Bientôt, un fan différent des autres fait son entrée dans le tableau et alors... tout peut arriver. Un suspense savamment orchestré et un final éblouissant, j'ai vraiment adoré chaque minute de cette lecture et me suis même régalée à en faire le récit à ma fille peu après.

Dans la seconde, un psychopathe échappé d'un asile, le flic qui l'avait autrefois attrapé repart à sa poursuite. Pour échapper aux nombreux barrages de police, l'individu ruse et se trouvent mêlés à l'affaire une jeune éducatrice et ses jeunes patients particuliers. 

Deux univers distincts, mais une similitude dans l'horreur, le déroulement des faits qui mènent à des situations inextricables, dont personne, les personnages comme le lecteur, ne sortira indemne. Ce qui justifie amplement pour moi le fait de réunir ces deux nouvelles dans un même recueil.

Si j'avais dû avoir un regret, c'aurait été celui que la première histoire n'ait pas donné lieu à un roman. Mais réflexion faite, je me suis rendu compte que le format participait intrinsèquement à l'ambiance. Mon prochain écrit de cette auteure sera bien plus long, "Meurtres pour rédemption" déjà dans ma PAL, même si je vais attendre un peu pour me replonger dans son univers littéraire.


Si vous n'avez pas encore lu ce petit ouvrage,
 un seul conseil: plongez-y bien vite, 
peut-être un soir où vous serez seul(e), plongé(e) dans l'obscurité...

vendredi 20 mai 2016

Terminus Elicius de Karine Giebel

Si j'ai entamé un autre roman de Karine Giebel si vite, c'est parce que je dois la rencontrer le 12 mai dans une libraire de Toulon. Comme je n'avais lu que son dernier roman, "de force", je me suis dit que la conversation serait plus intéressante si je découvrais d'autres de ses livres . J'ai donc lu "chiens de sang" en lecture commune avec Anne-Sophie, et tout de suite après, celui-ci. J'en ai d'autres en vue, dont deux dans ma PAL, mais j'ai choisi ceux-ci pour leur courte taille qui me permettait de les lire rapidement, avant le jour J.

Résumé

Istres-Marseille. Pour Jeanne, la vie est ponctuée par cet aller-retour ferroviaire quotidien entre son travail de gratte-papier au commissariat et la maison de sa mère. Elle attend néanmoins qu'un événement vienne secouer le fil de son existence: un regard, enfin, du capitaine Esposito ? La résolution, peut-être, de cette affaire de serial killer qui défraie la chronique phocéenne ? "Vous êtes si belle, Jeanne Si touchante et si belle." Ce soir-là, une lettre, glissée entre deux banquettes, semble combler toutes ses espérances. Un peu trop, même. Car derrière le mystérieux soupirant se cache le meurtrier tant recherché par la police. Commence alors une correspondance amoureuse qui, pour Jeanne, n'aura de terminus qu'au bout de l'enfer...


Mon avis

Il n'y a que trois personnages principaux dans ce roman, même si quelques autres, secondaires, sont évoqués.

Dès les premières pages, on plonge dans le quotidien de Jeanne. C'est une jeune femme qui vit à Istres, une petite ville aux abords de Marseille, où elle travaille depuis un an, dans un commissariat. Ce qui saute aux yeux, c'est la personnalité torturée de celle-ci: elle souffre de tics, pour ne pas dire de TOCs, avec l'exemple que l'on retrouve tout au long du livre et qui incarne un peu ses angoisses: elle ne peut s'empêcher en permanence de vérifier si son sac est bien fermé. Elle vit toujours avec sa mère, et est enfermée dans un quotidien ritualisé à outrance, rythmé par ses incessants trajets en train, matin et soir. Elle ressent une profonde solitude, et sa personnalité semble la condamner à vivre cette condition à perpétuité. On pressent chez elle une grande souffrance psychologique, et peut-être même une maladie psychiatrique. Dédoublement de personnalité, crise de violence physique, sommeil perturbé avec recours aux somnifères... 

Même si le roman tourne essentiellement autour du personnage de Jeanne, l'auteur a opté, de temps à autre, pour le point de vue d'un autre protagoniste: Fabrice Esposito. C'est un capitaine de police, qui travaille dans le même commissariat que Jeanne, et enquête sur une série de meurtres commis dans la région. Bel homme, il attire Jeanne mais elle pense ne pas exister à ses yeux, ne se jugeant pas assez bien pour lui. Au cours du roman une relation va naître entre eux, mais qui sait où elle les mènera...

Enfin, le personnage éponyme, Elicius, que l'on ne découvre qu'à travers ses missives. Et ses actes, parfois évoqués par les autres personnages, mais très peu. Jusqu'au dénouement final.

Un dernier personnage, qui n'est pas présent physiquement, se doit d'être évoqué, car il est omniprésent. Dans les pensées de Jeanne, dans ses rêves... Qui était Michel pour Jeanne? Que représentait-il? Et surtout, pourquoi n'est-il plus là? L'a-t-il quittée, a-t-il disparu, est -il mort? De nombreuses questions, et autant de réponses que le lecteur espère obtenir.


Outre des personnages passionnants, l'action se présente ainsi; Un jour, lors d'un de ses trajets en train, Jeanne découvre une lettre, coincée près du siège qu'elle occupe la plupart du temps, qui lui est adressée. Elle est signée Elicius. Émue par la prose de son auteur, qui lui déclare son amour, Jeanne ne tarde pas à comprendre que celui qui l'a touchée, lui a fait espérer un terme à sa solitude, n'est autre que l'auteur des meurtres qui secouent la région...


Le roman est ponctué par deux éléments, d'ailleurs tout deux évoqués dans le titre:
- Les trajets en train, qui, toujours les mêmes, semblent toujours différents, narrés par la protagoniste. Chaque jour, les mots diffèrent pour décrire ces paysages très présents, et même la météo semble refléter ses humeurs. Le soleil quand elle lit l'amour d'Elicius, plus tard un temps gris et morne quand la situation se dégrade (je ne vous en dis pas plus...)
-Les lettres d'Elicius aussi, qui donnent un sentiment d'inéluctabilité et créé un suspense prenant: la lettre sera-t-elle là? Que contiendra-t-elle? Jeanne va-t-elle prévenir le capitaine ou mener plus avant ce jeu de séduction malsain.


C'est un roman intriguant, dans un climat pesant, et si l'on sait quasiment dès le début ce qui risque d'arriver, on n'en a pas moins envie de tourner page après page pour découvrir ce personnage singulier, son passé, et son avenir. Pour comprendre aussi ce qui  a mené à cette situation, et ce qui en découlera. Un thriller psychologique très agréable écrit par une auteure dont j'apprécie découvrir la plume au fil de mes lectures.

samedi 14 mai 2016

Juste avant le bonheur, d'Agnès Ledig

Cela fait un moment que j'ai envie de découvrir cette auteure, et comme ce roman était dans ma PAL, c'est par lui que j'ai décidé de commencer. Et si vous ne l'avez pas encore lu, permettez moi de vous donner un conseil: ne lisez pas le résumé, il en dit trop... Je ne parle pas de ma manie à moi, de vouloir découvrir le texte par les mots que l'auteur a choisi. Je conçois très bien que l'on veuille savoir à quoi s'attendre. Mais le résumé ci-dessous en dit bien trop, bien trop vite. Laissez-vous découvrir l'histoire, page après page, et si le cœur vous en dit, vous pourrez revenir lire ceci plus tard ;)

Résumé

Julie, 20 ans, qui élève seule son fils Lulu est caissière dans un supermarché. Elle attire l'attention d'un client, quinquagénaire aisé à nouveau célibataire.
Généreux et désintéressé, Paul invite Julie à passer quelques jours dans sa belle villa de bord de mer en Bretagne. Ils y retrouvent Jérôme, le fils de Paul, qui se remet mal du suicide de sa jeune femme. Gaieté et optimisme reviennent grâce à l'attachante présence du petit Lulu. Mais au retour, c'est le tragique accident de voiture et Lulu meurt après un long coma. Une chaîne de soutien, d'affection et de tendresse se forme autour de Julie. Avec elle, à travers elle, des êtres désemparés tentent de réapprendre à vivre et de saisir une deuxième chance. La force des épreuves surmontées, l'espoir d'un nouvel amour, ainsi qu'une bonne dose d'intelligence et d'humour peuvent réussir ce miracle.



Mon avis

J'ai trouvé ce roman merveilleux, ce fut pour moi un véritable coup de cœur, le deuxième de l'année. (Ici le premier)

Dès les premières pages, le personnage de Julie, 20 ans, caissière et maman célibataire, m'a beaucoup touchée. Elle a une vision de la vie assez drôle, plutôt juste, et nous fait redécouvrir toutes les petites choses du quotidien qui nous semble dérisoires et sont pourtant essentielles. 

Autour de ce personnage central, une famille va peu à peu se créer. Pas la famille traditionnelle, Julie n'en a quasiment pas, mais celle du cœur, celle que l'on se choisit. Il suffira pour ça d'une rencontre avec un client, au supermarché. A la vie de Julie, déjà éclairée par son fils, Ludovic, et sa meilleure amie, Paul amènera sa présence, celle de son fils, celle de quelques autres encore.

L'histoire d'une personne qui croise d'autres personnes. Dans ce roman on trouve l'amour filial, l'amour amoureux, on trouve l'amitié, la sincérité, on trouve la joie et la tristesse, on sourit et on pleure, on s'émerveille aussi. Comme dans la vie finalement, car c'est ce que ce roman est... un roman plein de vies. Celles de plusieurs personnes extraordinaires qui n'ont pourtant rien de particulier. C'est une histoire de vie, rien de fantastique, juste la vie dans ce qu'elle a de plus beau, dans ce qu'elle a de pire aussi. 

Et qui a réveillé en moi une réflexion qui revient de temps à autre. Peut-être à cause de mes craintes de maman, peut-être aussi car la langue me fascine. Il n'y a pas de mot pour désigner un parent qui a perdu son enfant; pourquoi? Parce que c'est une douleur telle qu'elle est indicible? Mais on trouve bien le mot orphelin... Parce que ce n'est pas dans l'ordre des choses? Il y a pourtant tant de mots qui expriment des choses abstraites, des choses que l'on ne perçoit pas. Ces personnes n'ont elles pas le droit d'être nommées? est-ce parce que quand on perd son enfant, on n'existe plus vraiment, rien ne sert de nous définir... Cela doit obliger les parents à dire "mon enfant est mort", là où ils pourraient dire "je suis..." Orphelin d'enfant? Désenfanté? Je me demande si dans d'autres langues le mot existe. Pas dans toutes, je le sais déjà, mais peut-être dans certaines? C'est le pire cauchemar de tous les parents, perdre son enfant... 

Dans ce roman la question est abordée avec délicatesse, avec sincérité. Comme tous les autres sentiments d'ailleurs. Les relations entre chacun des personnages sonnent vraies, et même si parfois on voudrait pleurer avec eux, c'est un livre que j'ai trouvé définitivement optimiste, sans sentimentalisme.

Je compte lire les autres ouvrages de cette auteure, mais je ne précipiterai pas dessus, car rares sont pour moi les romans qui font cet effet et je préfère en espacer la lecture. De petites doses de bonheur, d'espoir, à consommer de temps à autre, pour se faire du bien. J'espère ne pas être déçue par ses autres écrits, mais s'ils ne font ne serait-ce qu'égaler celui-ci, aucun risque!





mercredi 11 mai 2016

Chiens de sang de Karine Giebel

C'est à l'occasion d'une lecture commune avec une blogueuse récemment découverte mais que j'aime beaucoup, Anne Sophie, du blog "Mes lectures... page après page" que j'ai ouvert ce petit roman de moins de trois cents pages. L'expérience fut très enrichissante, et je compte bien la reproduire.


Résumé

Courir ; toujours plus vite. Plus loin. Fuir la mort qui plane au-dessus d'eux; oiseau de proie aux ailes gigantesques dont l'ombre les dévore déjà. Diane a choisi la fuite. D'instinct. Elle sait qu'ils sont derrière. Juste derrière. Avance minime, infime. Comme son espérance de vie, désormais. Pourtant, elle marche. Pourtant, elle veut vivre. Rémy avance. Avec le poids de la peur qui comprime son cœur. Le poids de la fatigue, comme un boulet enchaîné à ses jambes. Il devrait être ailleurs, en ce moment même. En compagnie de sa femme et de sa fille. Mais non, il est là, errant dans ces bois inhospitaliers, avec ces inconnus qui fuient comme lui. Il est devenu une proie. Rien qu'une proie. Il n'existe plus. Déjà mort. Alors, pourquoi a-t-il aussi peur ? Le monde est ainsi fait, qui ne changera jamais. Les chasseurs d'un côté, les proies de l'autre.

Mon résumé - si vous ne craigniez pas d'en savoir trop...


Deux actions: 
-Rémy, sans-abri parisien, tente d'aider un homme qui se fait agresser. Celui-ci, pour le remercier, lui offre d'abord un repas, avec, plus que de la nourriture chaude, une conversation agréable et une considération sincère, puis une chance, celle qu'il attendait sans plus oser l'espérer: un emploi, un lieu de vie. Il embarque donc pour sa nouvelle vie, mais très vite se rendra compte que l'espoir en la nature humaine a un prix. Il se retrouve prisonnier, au côté de sans papiers: Sarhaan, un malien, et deux frères tchétchènes, Eyaz et Hamzat, qui avaient espéré trouver en France le pays des droits de l'homme. Ils comprennent très vite, admettent plus lentement, que des milliardaires en mal de sensations fortes vont s'offrir la chasse de leur vie. Eux seront les proies...
-Et puis il y a Diane, une photographe, au caractère solitaire, qui ne se remet pas d'une rupture trop soudaine. Elle quitte Paris pour un séjour photo en pleine nature, dans les Cévennes. A son arrivée dans le village, elle fait la connaissance, dans l'auberge où elle réside, de l'aubergiste Hughes et de trois de ses amis: Roland Margon, le pharmacien, Séverin Granet et son fils Gilles, qui possèdent une exploitation agricole. Si leurs chemins se sont à peine croisés la veille, Diane devra les fuir pendant de longues heures le lendemain, car elle a été témoin d'une scène qu'elle aurait mieux fait d'ignorer... 

Ces deux histoires se déroulent dans une région meurtrie, puisque une jeune fille, Sylvie, a disparu quelques jours avant le début de l'histoire. L'ermite du village, Sylvain, a-t-il quelque chose à voir avec cette disparition? Les destins de Rémy et Diane vont-ils se croiser? ou peut-être seulement leurs routes? Qui se sortira vivant de cette traque infernale... 

Mon avis


Dès l'ouverture du livre, on entre dans l'histoire de plein fouet. Les histoires en fait, puisqu'il y en a deux: celle de Rémy, SDF parisien, et celle de Diane, photographe. Le décor est le même, les montagnes cévenoles. Et les drames qui s'y jouent sont mis en parallèle, sur bien des points. En effet, la cruauté, qu'elle soit le fait d'hommes ordinaires ou de richissimes chasseurs, a le même arrière-goût métallique...

Pendant tout le roman, on oscille entre les deux histoires, chaque chapitre relatant à la fois l'épopée de Diane, isolée, et celle de Rémy, qui lui n'est pas seul. Le style est particulier, et participe à la cadence infernale: on y trouve des paragraphes nombreux, le plus souvent des phrases courtes. Énormément de verbes , qui décrivent une action qui se déroule à cent à l'heure. A certains passages, notamment lors de l'évocation du passé de certains protagonistes, l'auteur fait comme des pauses: là, le style change: beaucoup d'énumérations, que ce soit d'adjectifs, de verbes ou de noms. Le plus souvent, une succession de synonymes, parfois des termes en escalade. J'ai apprécié que le rythme des mots colle à celui de l'action. 

Au niveau de l'intrigue, elle évolue par à-coups, et on oscille entre l'histoire qui a lieu au moment même et celles des personnages, qui éclairent le lecteur sur leurs passés, mais pas innocemment. Le plus souvent, le morceau de passé choisi est celui qui a marqué leur vie, celui où tout a déraillé, peut-être même celui, indirectement, qui les a menés à ces situations inextricables. 

A la lecture de ce thriller, j'ai ressenti plusieurs choses: un sentiment d'enfermement, assez ironique puisque tout se déroule en pleine nature... Je ne savais pas comment les protagonistes pourraient s'en sortir, ni même s'ils s'en sortiraient. Cette fuite en avant était oppressante et enivrante à la fois. Du dégoût aussi, pour cette nature humaine abjecte ici évoquée. Certains passages m'ont révoltée "De vastes zones à vampiriser, des espèces entières à exterminer". Pourquoi certains être humains ont-ils un tel besoin de destruction? A un moment, via le personnage du Lord, l'auteur nous invite à nous interroger: si de tels crimes pouvaient être commis en toute impunité, sans le poids du regard d'autrui, combien franchiraient le pas? Je me suis aussi posé beaucoup de questions sur l'identité du meurtrier de Sylvie. Tous y passent, au fil des chapitres, et pourtant... là on en vient à ce qui m'a moins plu, la fin. D'abord la réponse à cette interrogation: comme si l'auteure voulait que nous ne trouvions pas, elle finit par une pirouette, et cela m'ennuie car je suis d'accord pour être surprise, je préfère même, mais pas au prix d'une incohérence... Non pas que ce soit impossible, mais improbable. Ensuite, le devenir des personnages. Au moment où tout semble enfin terminé, où les vivants peuvent enfin s'arrêter de courir, leur fuite reprend, et de celle-ci nous ne connaîtrons jamais le dénouement.

En conclusion, ce thriller a été très agréable à lire, j'ai pris beaucoup de plaisir, notamment grâce au style, mais la fin m'a un peu déçue. Quant à la lecture commune, elle m'a permis de m'interroger en permanence, sur le devenir des personnages, les projets de l'auteur. Cela m'a aussi obligée à faire des pauses, tous les cinq chapitres, et si je ne pourrais pas lire tout le temps de la sorte, une fois de temps à autre j'en serai ravie. 


Et vous, faites-vous des LC? Comment procédez-vous?



Je vous invite à lire la chronique de mon binôme ici



lundi 9 mai 2016

Les vacances d'un serial killer de Nadine Monfils

C'est pendant une cure en rhumatologie que mon chemin a croisé celui de ce roman; que je vous explique: pendant une heure et demie - deux heures, chaque jour, je me retrouvais en peignoir, sans mes affaires, et donc de ce fait sans livre ou liseuse. Seulement il y avait des périodes d'attente, pendant lesquelles je m'ennuyais quelque peu. De même, pendant les séances de cataplasmes, je pouvais laisser les mains dehors. J'ai donc décidé d'occuper ces moments à mon passe-temps favori... la lecture. Pendant la première semaine, j'avais trompé l'attente entre les soins en lisant "Apprivoiser son ado" de Pascale Poux, et j'avais prévu de poursuivre avec un autre livre de poche sur les adolescents. Malheureusement, ce dernier étant trop épais, il ne rentrait pas. C'est donc avec une mission particulière que je me suis dirigée vers la petite librairie du coin: trouver une bouquin qui rentre dans la poche du dit peignoir, et comme souvent sur les groupes ce roman était cité, je me suis lancée.


Résumé

Comme chaque été, Alfonse Destrooper part en villégiature à la mer du Nord. Josette, sa femme, est bien décidée à se la couler douce, entre farniente à la plage et shopping dans la station balnéaire. Les enfants, Steven et Lourdes, emportent leur caméra pour immortaliser ces vacances tant attendues. Quant à la mémé, véritable Calamity Jane, elle les accompagne dans sa vieille caravane.
Mais le voyage commence mal! Un motard pique le sac de Josette à un carrefour et s'enfuit. Furieux, Alfonse s'arrête dans un snack pour s'enfiler une bière pendant que les deux ados, avec leur manie de tout filmer, s'amusent à planquer leur caméra dans les toilettes, histoire de recueillir quelques images truculentes. La famille Destrooper reprend finalement la route. À l'arrière de la voiture, les ados visionnent tranquillement leur vidéo. Quand, soudain, ils découvrent à l'écran le cadavre du motard gisant sur le sol des toilettes du restoroute! Et, pour couronner le tout, la magnifique pension dans laquelle les Destrooper ont prévu de séjourner est un rade pourri. Les vacances en enfer ne font que commencer... Une comédie décapante, teintée d'humour noir et d'un zeste de poésie, un hymne à la Belgique.

Mon avis

C'est un un style très particulier, rocambolesque au possible, qui je pense pourrait être rangé dans l'humour noir.

Tout au long du roman, les scènes se succèdent, toutes plus ahurissantes les unes que les autres: entre meurtres à la pelle (sans jeu de mot ;) ) et sexe inopportun, le moins que l'on puisse dire, c'est que ce roman n'est pas traditionnel.

Une ribambelle de personnages, globalement plutôt antipathiques, qui gravitent autour du personnage central du père. Une femme superficielle, une belle-mère qui vit dans sa caravane et s'adonne à la voyance, des enfants vraiment spéciaux. Bref, une troupe de gens complètement barrés qui vivent un périple à l'occasion des vacances.

Et le moins que je puisse dire, c'est que je n'ai pas accroché. Du tout. Un humour auquel je ne trouve rien de drôle, des situations qui ne sont pas réalistes (c'est un euphémisme) et qui je suppose ne sont pas censés l'être...

Je n'ai pris aucun plaisir à cette lecture, sûrement n'ai-je pas tout compris, ou pas le bon esprit, et je ne m'aventurerai pas à lire d'autres romans de l'auteure. Attention, je ne dis pas que c'est nul, ou que ça n'a pas d'intérêt. Ce n'est juste vraiment pas ma tasse de thé. J'ai pourtant une partie de ma famille qui est belge, avec qui je ris beaucoup. Ce n'est donc probablement pas une question de nationalité...


Si vous aimez cette auteure, peut-être pourriez-vous m'éclairer?

vendredi 6 mai 2016

Nomination au Liebster Award 2016 !

Même si je ne connaissais pas ce prix, j'ai été très heureuse (et étonnée aussi) en découvrant qu'Estelle, de "Simplement Blog", m'avait nominée. Désolée d'avoir un peu tardé pour ma réponse, mais je suis prête à jouer le jeu!

Qu’est-ce que le Liebster Award ?

C'est un événement annuel, dont le but est de faire découvrir des blogs, et les bloggeurs qui se cachent derrière. Les règles du jeu sont les suivantes:
- Ecrire onze choses me concernant
- Répondre aux onze questions du bloggeur qui nous a nominé
- Nominer onze blogs à notre tour
- Leur poser onze questions.
Il faut évidemment prévenir les bloggeurs que tu as nominé, et aussi mettre un commentaire à la personne qui t'a nominé pour la prévenir que tu participes. 
Alors voilà, je me lance ;)

11 choses sur moi...

1- Je suis prof des écoles
2- J'ai une fille de 12 ans
3- Je vis dans le var
4- Je souffre d'une spondylarthrite ankylosante
5- Je rêve de visiter New York
6- J'ai une chatte nommée Fripouille
7- Je fais du Scrapbooking
8- Mon amoureux s'appelle Christian
9- Mon plus grand espoir est que l'on trouve un traitement qui m'évitera de souffrir en permanence
10- J'adore lire au soleil
11- Si je pouvais choisir un super pouvoir, ce serait de me télé-transporter 

Les 11 questions d'Estelle

1- Dans quelle région vis-tu?
Je vis dans la région PACA

2- Dans ta région, quel est le site à visiter absolument ?
Ouf, grande question! Il y a tant de belles choses à voir par chez nous. Comme d'ailleurs partout... Mais si je devais n'en choisir qu'une seule, elle serait toute simple: la mer!

3- En terme de lecture, quel est ton auteur favori et pourquoi ?
Encore une question difficile, et à laquelle je répondrai en trichant un peu. J'ai plusieurs auteurs favoris, d'autant que je lis pas mal de genres différents. Je vais donc citer les quelques auteurs dont j'ai lu tous les livres, ce qui doit signifier que je les aime particulièrement ;) : Anna Gavalda, Thierry Cohen, Marc Levy et Guillaume Musso. Mais j'en découvre actuellement de nouveaux dont je sens que je vais vraiment apprécié découvrir toutes leurs œuvres, comme Jojo Moyes, Agnès Ledig... 

4- Quel est le livre que tu ne donnerais jamais ou que tu rachèterais dans l’instant en cas de perte ?
Les âmes vagabondes peut-être, ou la saga des Harry Potter. Difficile de répondre car je ne relis pas (encore, je compte bien le faire dans quelques années, à la retraite peut-être) les livres, même ceux que j'adore, et aussi parce que j'aime faire partager mes lectures, surtout celles qui comptent pour moi...

5- Relis-tu tes livres parfois ? Si oui, cites-en quelques uns
Oups, j'ai pris de l'avance. Non donc, pas pour le moment en tout cas. Il y a tellement de livres à découvrir, pourquoi relire les mêmes... Après, je ferai sûrement une exception, mais quand des années, voire des dizaines d'années auront passé, et seulement si j'ai vraiment oublié. Histoire de redécouvrir, et de comparer aussi, voir si un livre important pour moi à un moment l'est toujours à une période différente de ma vie.

6- Qui t’a transmis l’amour de la lecture ?
Ma maman, probablement. J'ai toujours eu des livres, d'aussi loin que je m'en souvienne. Et ensuite, quand j'ai appris à lire, c'était les oui-oui, puis les club des cinq. Et ensuite les Stephen King, à partir de 12 ans. J'essaie à mon tour de transmettre cet amour à ma fille. De toute petite, elle devait avoir un an et demi, elle en prenait toute une pile et pouvait passer des heures à les regarder. Mais si vous lui posiez la question aujourd'hui, elle dirait qu'elle n'aime pas ça tant que ça. Adolescence et construction par opposition oblige. Pourtant, elle a le virus, et j'en suis heureuse, et fière. Avec ma mère nous nous échangeons des bouquins tout le temps, et j'espère un jour partager ça moi aussi avec ma fille.

7- Avec quel personnage de littérature voudrais-tu être ami(e) ?
Euh... Harry Potter! Pour vivre dans un monde magique. Mais sincèrement, je considère presque toujours les personnages des livres que j'aime comme des amis.

8- Lorsque tu cuisines, tu lis une recette sur un livre de cuisine ou sur Internet ?
Un peu des deux. En ce moment, je suis une alimentation hypotoxique (Dr Seignalet) et je cherche beaucoup sur le net. Mais une fois qu'une recette est à point (c'est à dire que je l'ai faite, rectifiée x fois), elle intègre mon carnet de recette, où je la copie (version revue et modifiée), où elle rejoint celles que ma mère ou mes grands-mères m'ont apprises.

9- Empruntes-tu des livres à la bibliothèque ou achètes-tu tous tes livres ?
J'en achète, j'en emprunte à la bibliothèque, à des amis, à la famille. Et depuis janvier, j'ai aussi une liseuse.

10- Quel est ton budget « livres » par mois ?
En ce moment il est réduit, car ce n'est financièrement pas top à la maison. Et de plus ce n'est pas vraiment par mois. Il m'arrive de ne rien acheter d'un moment (ma PAL étant conséquente), mais aussi de craquer et d'acheter une dizaine de bouquins d'un coup... surtout au moment des vacances, où je lis du matin au soir, et du soir au matin. Je viens (enfin!) de résilier mon abonnement à France Loisirs.

11- Quel livre me conseillerais-tu ? Et pourquoi ?
Mon dernier coup de coeur, "avant toi" de Jojo Moyes. C'est un livre qui m'a remuée et auquel je songe encore souvent. Mais sincèrement, si je tiens un blog "littéraire", c'est justement parce que je n'ai pas qu'un livre à conseiller! ;)

1- De quoi parle ton blog?
2- Pourquoi l'as-tu créé? Que t'apporte-t-il?
3- Quels genres de livre aimes-tu lire? Tu peux donner des exemples.
4- Quels sont tes loisirs favoris?
5- Avec qui vis-tu? (Humains et animaux)
6- Quelle est ta série TV préférée?
7- Quel super pouvoir aimerais-tu avoir?
8- Si tu pouvais faire n'importe quel métier, lequel choisirais-tu?
9- Quelles sont tes valeurs, celles qui sont essentielles selon toi?
10- Quelle est ta plus grande fêlure?
11- Quelle citation pourrait te définir?


J'espère que vous jouerez le jeu, et dans ce cas prévenez-moi,
 je viendrai lire vos réponses avec plaisir. 
Et encore merci à Estelle!