jeudi 31 mars 2016

La fille de Brooklyn de Guillaume Musso

Je termine à l'instant le dernier Musso et même si je n'ai pas encore pris le temps de taper la chronique de ma dernière lecture ( "De force", de Karine Giebel) j'ai envie de vous parler tout de suite de ce roman.

Résumé

Je me souviens très bien de cet instant. Nous étions face à la mer. 

L'horizon scintillait. C'est là qu'Anna m'a demandé : 
" Si j'avais commis le pire,
m'aimerais-tu malgré tout ? "
Vous auriez répondu quoi, vous ? 
Anna était la femme de ma vie. Nous devions nous marier dans trois semaines. Bien sûr que je l'aimerais quoi qu'elle ait pu faire. 
Du moins, c'est ce que je croyais, mais elle a fouillé dans son sac d'une main fébrile, et m'a tendu une photo. 
– C'est moi qui ai fait ça. 
Abasourdi, j'ai contemplé son secret et j'ai su que nos vies venaient de basculer pour toujours. Sous le choc, je me suis levé et je suis parti sans un mot. Lorsque je suis revenu, il était trop tard : Anna avait disparu. Et depuis, je la cherche. 

Mon avis


Comme pour ceux de Marc Levy, je me précipite chaque année sur le dernier roman de Musso. J'aime beaucoup certains de ses livres, j'en adore d'autres, et je n'ai jamais été vraiment déçue par l'auteur. Cette année, le style est un peu différent, et c'est un thriller que nous livre Musso, sans élément fantastique comme on a l'habitude d'en voir chez cet auteur. Je me suis demandé, en découvrant le héros, écrivain et jeune papa, si l'on ne pouvait pas voir des éléments autobiographiques dans ce récit pourtant fictionnel.

Dès le début du roman, on entre dans l'histoire, et on l'on suit le héros dans une enquête palpitante et complexe. 
Comme dans plusieurs de mes dernières lectures, on adopte le point de vue des différents protagonistes, principalement Raphaël, à la première personne, et son ami Marc, à la troisième. Mais d'autres personnages auront aussi leurs chapitres, comme Anna ou des personnes rencontrées au cours de l'enquête. De plus, si les points de vue se multiplient, il en est de même des époques, la fiction se déroulant à la fois au présent et au passé. Aux passés même, puisque l'on découvre en pointillés celui d'Anna, mais aussi celui de Marc Caradec, celui du narrateur et celui d'autres personnages, essentiels à la résolution de l'énigme.
 Ce que j'ai trouvé intéressant, c'est l'approche de l'intrigue, à la fois par un romancier et par un (ancien) flic (ce qui m'a fait pensé un moment à Castle et Beckett ;) ). L'histoire est d'abord assez simple: une dispute d'amoureux, la femme qui disparaît, l'homme qui part à sa recherche. Pourtant, très vite, cela se complexifie; le passé de l’héroïne, trouble, est révélé par à-coups au lecteur, qui a l'impression de vivre l'enquête en temps réel: on découvre les indices, interroge les témoins, et on a même la chance de suivre la réflexion des enquêteurs "de l'intérieur". Si à un moment je suis un peu sorti de l'histoire pendant quelques pages, le final époustouflant m'a vite remise en symbiose avec le texte. 

En résumé, j'ai une nouvelle fois passé un agréable moment de lecture grâce à ce roman de Guillaume Musso. Pour moi, ce n'est pas son meilleur mais j'aime toujours son style et même si j'espère que ce livre ne représentera pas un tournant dans sa carrière où il renoncerait à son genre habituel, je continuerai de le lire avec joie et je serai au RDV l'an prochain.

samedi 19 mars 2016

Avant toi de Jojo Moyes

Deux destins qui se mêlent, deux âmes qui se rencontrent; une histoire d'amour qui change à jamais ceux qui la vivent... Et ceux qui la lisent ne l'oublieront pas de sitôt. 
J'ai encore le cœur plein des émotions suscitées par ce livre, qui fut pour moi un coup de cœur. Je l'ai fait durer autant que possible, essayant de ne pas trop lire d'un coup, car je pressentais que je serai triste en le refermant. Et ce fut le cas...


Résumé

Quand Lou apprend que le bar où elle est serveuse depuis des années, met la clé sous la porte, c’est la panique. En pleine crise, dans ce trou paumé de l’Angleterre, elle se démène pour dégoter un job qui lui permettra d’apporter à sa famille le soutien financier nécessaire. On lui propose un contrat de six mois pour tenir compagnie à un handicapé. C’est alors que la jeune femme découvre Will, un jeune tétraplégique qui rêve de mettre fin à ses jours. Lou n’a que quelques mois pour le faire changer d’avis.
       


Mon avis

Dès les premières pages, j'ai apprécié cette fille qui pensait n'avoir rien d'exceptionnel et était pourtant si spéciale. Mais c'est quand démarre sa relation avec Will que ce roman prend de l'ampleur. Si j'ai aimé les personnages principaux, les seconds rôles m'ont beaucoup plu aussi, et les liens qui les unissaient tous m'ont parus sincères et crédibles.
Je me suis surprise, alors que je lisais en public (dans la salle d'attente de mon médecin), à sourire, froncer les sourcils (le personnage de Patrick m'a rendue dingue!), et même une fois à rire. Chaque fois que je surprenais le regard amusé ou interrogateur d'un autre patient je tentais de me ressaisir, mais prise par l'histoire, je ne tardais pas à me retrouver seule au monde, en compagnie de ces personnages si attachants et de cette histoire si prenante.
Le seul bémol à mon sens est le manque de suspense, car l'on sait quasiment tout du long ce qui va arriver, bien avant que cela se produise. Mais personnellement cela ne m'a pas dérangée.

J'ai été particulièrement sensible à l'évocation de la maladie, du handicap et de la douleur, et même si ma situation n'est en rien comparable à celle du protagoniste, j'ai compris son choix, que j'aurais pu faire moi-même. Ce livre aborde en effet un sujet d'actualité, le droit de mourir dans la dignité, le droit de choisir, et je trouve que l'auteur a su couvrir les différents arguments de par le point de vue des personnages: celui de Will évidemment, mais aussi celui de ses parents, de sa soeur, celui de Louisa et de sa famille, notamment sa mère. 

En ce qui concerne l'écriture, les mots sont simples et le style fluide. J'ai aimé qu'à quelques reprises l'auteur change de narrateur, même si j'ai regretté que jamais le point de vue de Will, pourtant essentiel, ne soit adopté; si ce n'est dans la lettre qui conclut le roman, un peu courte à mon goût, même si cela s'explique aisément par les circonstances dans lesquelles elle a été écrite, tant matérielles qu’émotionnelles.

Très beau roman que je recommanderai sans hésiter à ceux qui aiment les belles histoires d'amour, de vie.


lundi 14 mars 2016

Entrez dans le "Silo" de Hugh Howey...

J'ai lu beaucoup de trilogies ces derniers temps, et aussi pas mal de romans post-apocalyptiques. 
J'aime énormément ces livres, où l'on découvre un monde nouveau, avec ses décors, ses us et ses coutumes. Mais à l'inverse des "Harry Potter"* ou autres "Seigneurs des anneaux"*, "Narnia"* etc, j'ai l'impression que dernièrement, tous ces univers nouveaux que les auteurs nous offrent ont un point commun: ils sont construits avec pour base la fin du monde, une apocalypse. "Hunger games"*, "Divergentes"*, "L'épreuve"*, "Autre monde"*, "Le passage"*, "La cinquième vague"*... Autant de romans que j'ai appréciés pour certains, adorés pour d'autres, mais je ne peux m'empêcher de me demander: Pourquoi? Est-ce plus facile de partir d'un monde que l'on connaît, même exterminé, que de construire un monde nouveau, à partir de rien d'autre que son imagination? Ou s'agit-il là d'un reflet de notre état d'esprit, plus pessimiste quant à l'avenir du monde, le syndrôme d'un manque d'espoir de l'Homme avec un grand H à propos de la planète qu'il détruit consciencieusement via la guerre, la pollution?


Résumé


Dans un futur postapocalyptique indéterminé, quelques milliers de survivants ont établi une société dans un silo souterrain de 144 étages. Les règles de vie sont strictes. Pour avoir le droit de faire un enfant, les couples doivent s’inscrire à une loterie. Mais les tickets de naissance des uns ne sont redistribués qu’en fonction de la mort des autres.

Les citoyens qui enfreignent la loi sont envoyés en dehors du silo pour y trouver la mort au contact d’un air toxique. Ces condamnés doivent, avant de mourir, nettoyer à l’aide d’un chiffon de laine les capteurs qui retransmettent des images de mauvaise qualité du monde extérieur sur un grand écran, à l’intérieur du silo.

Ces images rappellent aux survivants que ce monde est assassin. Mais certains commencent à penser que les dirigeants de cette société enfouie mentent sur ce qui se passe réellement dehors et doutent des raisons qui ont conduit ce monde à la ruine.

Mon avis

Dès les premières pages de ce premier tome, j'ai apprécié de découvrir le monde crée par Hugh Howey et les personnages qui y vivent. Tout se passe en huit-clos, dans un premier temps, dans un silo, unique lieu encore vivable sur notre planète dévastée par un élément qui rend l'air irrespirable. Ce monde clos est relativement vaste, et l'apocalypse remonte déjà à plusieurs générations. On y découvre un mode de vie qui semble tenir grâce à un fonctionnement bien huilé mais aussi des coutumes effrayantes qui tiennent les habitants en respect. Dans le silo, on n'évoque pas l'extérieur, ni même les raisons qui ont poussé les gens à vivre ainsi reclus, sous peine de nettoyage... Je vous laisse découvrir en quoi cela consiste. 
Le roman adopte le point de vue de plusieurs personnages. D'abord le shérif, Holston, personnage torturé s'il en est, dont on découvre assez vite l'histoire personnelle. Mais (attention, spoiler!) ne vous attachez pas trop à ce dernier... Par la suite, c'est principalement la vision de deux femmes, l'une venue du fond, dont on découvre page après page l'esprit brillant et l'histoire complexe, l'autre, la maire du silo, bien plus âgée mais dont la profondeur n'a rien à envier à sa protégée. Quelques passages seront consacrés au point de vue d'autres personnages, surtout dans le dernier tiers du roman.

J'ai découvert cet ouvrage avec beaucoup de plaisir, et je lirai bientôt les deux tomes suivants, déjà en ma possession. Je me retiens un peu, histoire d'alterner les genres, mais j'ai très envie de découvrir ce qui arrive à ces personnages auxquels je me suis vite attachée. J'aurais d'ailleurs à patienter un peu puisque le tome 2, "Silo Origines", sera sans doute (d'après son titre) un préquel du premier roman.

* romans évoqués ci-dessus
Harry Potter (7 tomes) de J. K. Rowling
Le seigneur des anneaux (3 tomes) de J.R.R.Tolkien (Non Lus)
Le monde de Narnia (7 tomes) de C.S. Lewis (Non Lus)
Hunger Games (4 tomes) de Suzanne Collins
Divergente (4 tomes)  de Veronica Roth
L'épreuve (4 tomes) de James Dashner (ici) (en cours de lecture, 3/4)

Autre monde (7 tomes) de Maxime Chattam (en cours de lecture, 2/7)
Le passage (3 tomes) de Justin Cronin (en cours de lecture, 2/3)
La cinquième vague (3tomes) de Rick Yancey (en cours de lecture, 2/3)

samedi 12 mars 2016

L'épreuve, la "trilogie" de James Dashner

               Ayant adoré les "Hunger games" et beaucoup aimé les "Divergente", j’étais bien décidée à lire cette nouvelle trilogie Young Adult. Aussi, quand ma fille, de retour d'un week-end chez son père (en janvier), m'a dit avoir adoré le film et demandé si nous pourrions le revoir ensemble, pour ensuite voir la suite, je lui ai promis de les lire au plus vite (je déteste procéder dans l'autre sens), et j'ai profité d'arriver à l'échéance chez France Loisirs pour commander le premier tome, "Labyrinthe".


Résumé

Quand Thomas reprend connaissance, sa mémoire est vide, seul son nom lui est familier... Il se retrouve entouré d'adolescents dans un lieu étrange, à l'ombre de murs infranchissables. Quatre portes gigantesques, qui se referment le soir, ouvrent sur un labyrinthe peuplé de monstres d'acier. Chaque nuit, le plan en est modifié.
Thomas comprend qu'une terrible épreuve les attend tous. Comment s'échapper par le labyrinthe maudit sans risquer sa vie? Si seulement il parvenait à exhumer les sombres secrets enfouis au plus profond de sa mémoire..


A propos du livre en tant qu'objet (la forme)

En le voyant arriver, je n'ai pas trouvé le livre bien épais: un peu plus de 400 pages. Mais bon, c'était une trilogie, il y aurait donc de quoi faire. Mais quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que la première page d'un chapitre était toujours sur la page de droite, et qu'il y avait donc très souvent une page voire une page et demie de blanc après chaque chapitre. Et avec plus d'une cinquantaine de chapitres, vous aurez vite fait le compte, si le livre comptait 330 pages réelles c'était le bout du monde. Alors là, déjà, la moutarde me monte au nez. La qualité de l'intrigue, bien inférieure à celle de ses grandes sœurs, a fini d'achever ma déception. Attention, je ne dis pas que ces romans sont nuls, car j'ai passé un moment plutôt agréable. Mais je trouve quand même exagéré de faire une "trilogie" quand on a à peine de quoi remplir deux livres en réalité. Etait-ce pour s'inscrire dans la tendance, ou simplement une opération commerciale juteuse (et selon moi incorrecte vis à vis du lecteur)?
Et si je mets des guillemets à trilogie, j'ai mes raisons. En effet, comme ses prédécesseurs, James Dashner tire sur la corde jusqu'au bout puisqu'un quatrième opus vient de paraître. Il s'agirait des secrets du Labyrinthe, une sorte de préquel si j'ai bien compris, vu que je ne l'ai pas encore lu. Un peu à la manière du quatrième "Divergente" qui nous donnait le point de vue de Quatre sur les éléments relatés dans la trilogie.
Là, vraiment, à mon sens, ça va trop loin. Payer quatre fois vingt euros pour cette histoire, je ne pouvais m'y résoudre après la lecture de Labyrinthe (surtout que j'ai lu dernièrement les premiers tomes de la trilogie de Justin Cronin, en poche, qui faisaient respectivement 1260 et 980 pages je crois...). J'ai donc emprunté les tomes 2 et 3 à la bibliothèque.
Je ne vous déconseille pas cette "trilogie", surtout si vous êtes fans du genre, m'ai l'emprunter (à la bibliothèque, à un ami) me semble plus raisonnable; et vous serez toujours à temps, si votre avis diverge du mien, d'acheter les livres. 

A propos du contenu (le fond)

J'ai trouvé que dans cette  série là, il manquait le deuxième niveau de lecture que j'avais tant aimé dans les Hunger Games (et même dans les Divergente): cette réflexion philosophique sur la vie, notre monde, l'avenir de l'être humain. Ici, la fin du monde est prétexte à l’action. Mais encore une fois, si l'on n'a pas de trop grandes attentes, ce sont des romans divertissants.

A propos des films


Finalement, et puisque c'était d'abord pour ça que je les ai lus en janvier et février, ma fille et moi avons regardé les deux premiers films. Je lui avais d'ailleurs dit que si elle adorait toujours, et que ce n'était pas un trop dur à supporter pour moi, je l’emmènerai voir la suite au cinéma en mars quand il sortirait (toujours entendu, si ma santé me le permet). Si le premier est assez fidèle au roman (ne rêvez pas, il y a toujours des différences, des éléments qui manquent et les personnages sont encore moins creusés que dans le bouquin), le deuxième est vraiment une réinterprétation totale, et si vous avez lu le livre, vous ne le retouverez absolument pas dans le film. Qui, à mon sens, est un navet. Je regarderai le troisième (pour faire plaisir à ma fille), mais pas au cinéma, ça c'est clair. Et même elle, qui n'a pas lu le bouquin, du haut de ses douze ans, a aussi trouvé que ce film était "nul" alors qu'elle avait beaucoup aimé le premier.

Pour terminer sur une note plus positive, je lirai quand même, un de ces jours, le dernier volet de cette série.



Et vous, qu'en avez-vous pensé?


lundi 7 mars 2016

Territoires d'Olivier Norek

C'est mon premier livre de cet auteur, même si dans l'idéal j'aurais dû lire "Code 93" en premier. Mais c'est à l'occasion de la LC (lecture commune) de février du groupe Tic Tac Books que je me suis lancée, et, déjà en retard (je l'ai débuté le 28/02 et fini le 1er mars, chut ne le répétez pas!)  j'ai attaqué directement par celui-ci.

Si à un moment je ne lisais presque que des thrillers et des romans policiers, cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un polar, surtout de cette qualité.
Très vite j'ai été prise dans une intrigue complexe, liant drogue et politique, avec pour fond l'embrasement d'une cité du 93.


Résumé

 Depuis la dernière enquête du capitaine Victor Coste, le calme semble être revenu au SDPJ 93. Son équipe, de plus en plus soudée, n'aura cependant pas le temps d'en profiter. L'exécution sommaire, en une semaine, des trois jeunes caïds locaux de la drogue va tous les entraîner dans une guerre aussi violente qu'incompréhensible. Des pains de cocaïne planqués chez des retraités, un ado de 13 ans chef de bande psychopathe, des milices occultes recrutées dans des clubs de boxe financés par la municipalité, un adjoint au maire torturé, retrouvé mort dans son appartement, la fille d'un élu qui se fait tirer dessus à la sortie de l'école... Coste va avoir affaire à une armée de voyous sans pitié : tous hors la loi, tous coupables, sans doute, de fomenter une véritable révolution. Mais qui sont les responsables de ce carnage qui, bientôt, mettra la ville à feu et à sang ? Avec son deuxième polar admirablement maîtrisé, Olivier Norek nous plonge dans une série de drames – forcément humains – où seul l'humour des " flics " permet de reprendre son souffle. Un imbroglio de stratégies criminelles, loin d'être aussi fictives que l'on croit, dans un monde opaque où les assassins eux-mêmes sont manipulés.

Mon avis

Même si je n'avais donc pas fait connaissance avec les personnages au préalable via le premier roman de l'auteur, j'ai pu lire ce deuxième roman sans aucun problème, ce que j'apprécie. En effet, j'aime beaucoup les séries (retrouver des personnages que l'on a quitté à regret à la fin d'un livre est parfois presque aussi plaisant que de revoir des amis un temps perdus de vue), mais je trouve important que des lecteurs moins boulimiques puissent, au détour d'un résumé qui les tente ou pourquoi pas d'une chronique ;-) , se lancer dans la lecture d'un roman sans pour autant s'engager dans un marathon (parfois sans fin, je pense par exemple à Kay Scarpetta, l’héroïne légiste de Patricia Cornwell).


Les personnages m'ont beaucoup plu, certains attachants, d'autres intriguants ou carrément antipathiques, frisant parfois la psychopathie (et je ne peux que faire ici un clin d'oeil à mes nouveaux amis virtuels, les PAListes anonymes, en citant la haine de Norek pour les chats et cette scène plus que dérangeante, qui n'a toutefois rien à envier à celle de la bombe lacrymo...). Je leur ai trouvé à tous une profondeur, et aucun ne m'a laissée indifférente.

De plus, et c'est certainement parce que l'auteur est du métier, j'ai trouvé l'intrigue très bien ficelée, et l'histoire d'un réalisme effrayant. Tellement réaliste que j'en suis venu à me demander s'il s'agit bien là d'une fiction ou si l'auteur ne se serait pas, en partie au moins, inspiré de faits réels... Perspective peu réjouissante, je vous l'accorde... 

Si vous lisez (ou avez lu) ce roman, je serai ravie de recueillir vos impréssions à ce sujet!

samedi 5 mars 2016

L'horizon à l'envers de Marc Levy

C'est pour moi un rendez-vous annuel, la sortie du dernier Levy. Je sais qu'au printemps, parfois un peu avant, je vais piétiner d'impatience jusqu'à ce qu'enfin, il soit là!

Résumé

Où se situe notre conscience ? 
Est-ce qu’on peut la transférer et la sauvegarder ? 
Hope, Josh et Luke, étudiants en neurosciences, forment un trio inséparable, lié par une amitié inconditionnelle et une idée de génie. Lorsque l’un des trois est confronté à une mort imminente, ils décident d’explorer l’impossible et de mettre en oeuvre leur incroyable projet. 
Émouvante, mystérieuse, pleine d’humour aussi… une histoire d’amour hors du temps, au dénouement inoubliable, et si originale qu’il serait dommage d’en dévoiler plus. 
Un roman sur la vie, l’amour et la mort… parce que, après, plus rien n’est pareil.



Mon avis

Même si je continue d'attendre ses nouveaux livres, je vous accorde que les derniers romans de Marc Lévy étaient bien en dessous, question qualité, de ses premiers ouvrages. "En sortant un livre tous les ans, que demander de plus...", entendrez vous dire. D'abord, je ne suis pas d'accord, de nombreux auteurs gardent une qualité d'écriture avec un grand rendement, je pense par exemple  à Maxime Chattam, et à bien d'autres encore. De plus, si c'était partiellement vrai pour certains de ses romans, Marc Levy a aujourd'hui repris les choses en mains. Si si! d'abord avec "Elle et lui", parut en 2015, où l'on retrouvait avec tendresse les personnages de "Et si c'était vrai?", son tout premier trésor. Mais ce n'était pas un accident, la preuve s'il en faut, avec "L'horizon à l'envers".

Je l'ai dévoré en moins de vingt-quatre heures, heureuse de retrouver enfin l'auteur que j'aimais tant. Les personnages, un trio inséparable, Hope, Josh et Luke, nous embarque dans une histoire d'amitié sur fond de défi scientifique. "Rien n'est plus imminent que l'impossible", emprunté à Victor Hugo, devient la maxime de ses scientifiques en herbe qui avec leurs travaux veulent défier la mort. Quelle meilleure source de motivation que la mort prochaine de l’héroïne,  dont le nom signifie Espoir? L'amour est au centre de ce roman, qu'il s'agisse d'amour amoureux, d'amour non partagé ou encore d'amour filial. Un final que l'on devine, sans oser l'espérer...


Il n'y a plus qu'à garder nous même Espoir, celui que les prochains romans de l'auteur seront encore à la hauteur.